ArcelorMittal annonce d'importants investissements
ArcelorMittal annonce d'importants investissements
(MeM) - Le centre de recherche d'ArcelorMittal à Esch-sur-Alzette a fêté mercredi un demi-siècle d'innovation dans les procédés de fabrication, les produits et les applications de l'acier.
Spécialisé notamment dans la production d'acier à l'aide de fours à arc électrique et dans le développement de produits pour le secteur de la construction, le site de développement d'Esch-sur-Alzette, qui compte 45 collaborateurs, est l'un des onze sites de recherche d'ArcelorMittal. Le grand-duc héritier Guillaume a également participé à la cérémonie.
Ce lieu d'innovation sidérurgique a été créé en 1972 sur le site de Schlassgoard, à proximité de l'ancienne usine de Schifflange. Il se compose de 1.200 mètres carrés de bureaux et de 1.500 mètres carrés de laboratoires.
Nicoleta Popa, directrice du département recherche et développement pour la construction, l'infrastructure et les produits longs, indique que «Le secteur de la construction est très important pour ArcelorMittal et occupe 50% de notre volume de production d'acier. En se différenciant et en développant de nouveaux produits, les équipes de recherche optimisent en permanence nos solutions et positionnent ArcelorMittal comme fournisseur privilégié du marché de la construction».
L'accent est mis sur le développement de nouvelles nuances d'acier présentant de meilleures propriétés telles que la résistance, la ductilité, la résistance à la corrosion ou la soudabilité. «Le centre participe notamment à l'optimisation de la technologie de refroidissement dite QST, qui est utilisée dans le laminoir de Differdange», précise ArcelorMittal. Ces nouveaux produits permettent de construire des structures plus faciles à mettre en œuvre ou plus performantes en termes de coût, de vitesse d'exécution, de durée de vie, d'encombrement et de légèreté.
Colonne vertébrale technologique du groupe
La mission principale des unités de recherche et de développement du groupe sidérurgique, qui comptent 1.500 collaborateurs dans le monde entier, est de développer de nouveaux aciers, d'améliorer les performances et la qualité des produits existants et d'aider les usines à industrialiser de nouveaux produits et à augmenter leur efficacité et leur productivité. L'an dernier, le groupe a consacré 270 millions de dollars (environ 280 millions d'euros) à ces activités.
«Les équipes de nos sites de recherche travaillent en étroite collaboration tant entre elles qu'avec leurs clients internes et externes», explique le sidérurgiste. «Ces relations permanentes et la proximité avec les clients favorisent les synergies dans la recherche, une réponse adéquate aux besoins des clients et une mise en œuvre plus rapide des résultats de la recherche».
Boris Donnay, directeur du centre de recherche d'Esch-sur-Alzette, explique: «Ce qui est développé à Esch/Alzette est appliqué dans le monde entier. Nos chercheurs contribuent ainsi à démontrer que l'acier est un matériau au service de la société et de son développement durable».
Trois domaines de recherche
La recherche sur les produits se concentre sur le développement de nouveaux produits ou l'amélioration des produits existants, tandis que la recherche sur les applications et les solutions de l'acier doit aider les clients du groupe à utiliser au mieux les produits. Enfin, la recherche sur les procédés vise à aider les usines à améliorer leurs paramètres techniques clés et joue aujourd'hui un rôle clé dans la réalisation des objectifs de décarbonisation du groupe, en réduisant l'empreinte écologique des usines.
Le centre de recherche luxembourgeois du groupe sidérurgique étudie par ailleurs le recyclage des sous-produits de l'acier et la substitution des combustibles fossiles (charbon, gaz naturel) par des produits recyclés, biosourcés ou de l'hydrogène.
Selon le groupe sidérurgique, l'usine du futur sera économe en énergie et en matières premières et préservera l'environnement en limitant les eaux usées, les émissions et les sous-produits, et sera pilotée par une numérisation poussée de manière à pouvoir réagir le plus rapidement possible et donc à réduire les coûts.
«L'acier de demain sera composé de fer», explique le sidérurgiste, «mais aussi d'éléments d'alliage de plus en plus finement dosés et de traitements thermomécaniques optimisés lors de la fabrication», précise ArcelorMittal. Ceux-ci conféreront à l'acier une structure interne de plus en plus complexe, permettant d'atteindre et de combiner des propriétés très précises telles qu'une très haute résistance et une très grande formabilité.
Selon l'entreprise, l'acier du futur comprendra également la fonctionnalisation des surfaces avec des revêtements spécifiques qui conféreront aux produits des propriétés encore meilleures et ainsi une plus grande valeur. L'acier de demain sera utilisé comme matière première pour l'impression 3D, soit sous forme de poudre, soit sous forme de fil, afin de produire des pièces complexes.
Cet article a été publié pour la première fois sur www.wort.lu/de
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