Après la pluie, les indemnisations publiques tombent
Après la pluie, les indemnisations publiques tombent
Cette semaine, le Conseil d'Etat a suggéré la création au Grand-Duché d'un «Fonds calamités». Non que le gouvernement ne joue pas son rôle de saint-bernard au terme de chaque incident climatique, mais surtout parce qu'au final il est difficile de savoir quel coût global ce type d'événement a généré pour la collectivité. Preuve en est donnée avec les récentes inondations qui ont frappé le pays mi-juillet. Interrogé sur le sujet, Pierre Gramegna (DP) ne s'aventure pas à présenter l'addition, juste une partie des dépenses.
Si le ministre des Finances rappelle que l'Etat a prévu une enveloppe de 100 millions d'euros, difficile de savoir combien il reste à l'intérieur. Certaines dépenses sont connues mais c'est loin d'être le cas pour l'ensemble des dégâts auxquels le budget luxembourgeois devra faire face : réparations sur bâtiments administratifs et leurs équipements endommagés, écoles, lycées, routes, barrages, musées, centres culturels, réseaux d'égouts, stations d'épuration...
Cependant, le ministre détaille que de juillet à octobre, 250 entreprises ont obtenu des soutiens. Ayant vu leur activité impactée par les inondations, elles ont déjà fait l'objet d'un versement de près de 848.000 euros. Une somme qui va encore évoluer, avertit Pierre Gramegna puisque les dossiers pourront être déposés jusqu'à la fin de l'année.
L'Etat a aussi ouvert sa bourse pour permettre à plusieurs sociétés de bénéficier d'un chômage partiel pour «cas de force majeure». Un dispositif pris sous l'aile du ministère des Classes moyennes qui a pu signer déjà pour plus de 2,5 millions d'euros de paiement d'heures chômées. Les cas étant évalués, mois après mois, par le comité de conjoncture.
Si nombre de particuliers ont pu s'appuyer sur le remboursement des dommages directement auprès de l'assureur, certaines situations ont nécessité l'intervention du ministère de la Famille. Ainsi, les services de Corinne Cahen ont-ils déjà versé plus de 3,1 millions d'euros à ce jour. De quoi solutionner 241 dossiers parmi les 347 reçus depuis l'épisode désastreux des 14-15 juillet derniers.
Et si l'ensemble des demandes n'ont pas trouvé de réponse sonnante et trébuchante, c'est le plus souvent soit parce que la requête n'entrait pas dans le champ des aides proposées, soit qu'il manquait une pièce justificative ici ou un rapport d'expertise là. L'administration n'est donc pas en cause, ni en raison d'une rigidité exagérée, ni pour cause de lenteur dans le traitement des requêtes.
Ainsi, la situation luxembourgeoise n'a rien à voir avec la situation constatée côté belge. Bon nombre de sinistrés de Wallonie, également frappés par l'épisode pluvieux et les inondations, n'ont toujours pas reçu de dédommagements. Certains devront même attendre mars 2022 avant d'espérer le passage d'un expert pour estimer les dégâts causés.
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