Apaisement recherché pour le secteur Gare-Bonnevoie
Apaisement recherché pour le secteur Gare-Bonnevoie
Sécurité. Lydie Polfer (DP) ne lâche plus cette priorité pour la Ville de Luxembourg. En témoigne sa fermeté sur l'organisation des patrouilles privées pour assurer la tranquillité dans le quartier Gare notamment. Patrouilles qu'elle entend bien prolonger jusque fin mars désormais. Mais c'est aussi la tranquillité du quartier voisin de Bonnevoie qui préoccupe la bourgmestre de la capitale. Car là encore, ordre et calme peinent à s'imposer.
Le 26 janvier dernier, un jeune homme de 18 ans y a laissé la vie. Blessé à l'arme blanche, il n'a pas survécu à ses blessures. La goutte de sang de trop. D'où cette réaction immédiate de la Ville d'envoyer à Bonnevoie les médiateurs de l'initiative «A vos côtés».
Leur rôle : apaiser, rencontrer, écouter riverains, commerçants, passants, salariés du quartier pour faire baisser les tensions. Une mission que les acteurs sociaux de l'asbl Inter-Actions avaient déjà entamée depuis la mi-décembre sur le quartier Gare.
Un travail de proximité dont la bourgmestre espère qu'il puisse être un premier pas vers plus de calme dans le quartier. Un travail qui, le temps de former de nouveaux personnels, se verra conforté jusqu'en mai, a annoncé la bourgmestre. Mais la députée-maire veut aussi entendre et relayer la voix de ceux qui vivent là, qui font les frais de la délinquance qui a pris ses habitudes (vols, deals) à Bonnevoie. Un sondage va être lancé en ce sens. De plus, dès que la situation sanitaire le permettra, la Ville organisera une grande réunion publique.
Kox dégaine les chiffres
Comme en octobre 2019, chacun aura l'occasion de témoigner de son vécu, ses sentiments. Compris le ministre de la Sécurité intérieure qui sera invité. Car pour Lydie Polfer, tout doit être exposé à l'ensemble des acteurs en charge d'assurer la tranquillité des habitants. Le ministre Henri Kox, en charge de la police grand-ducale aussi donc. Car au-delà des actions de prévention, de médiation, c'est aussi d'actions de sécurité claires et visibles que la bourgmestre est en attente.
Se disant à nouveau lassée par la polémique née de son initiative de mettre sur le terrain des patrouilles privées, la bourgmestre veut que les choses bougent. Sur le terrain mais aussi à la Chambre pour que les députés clarifient la loi définissant bien les champs d'action des différents acteurs impliqués : Ville, Police, Justice, institutions sociales et même service de santé.
Attaqué par le syndicat de police SNPGL, sur le manque de volonté (et de moyens) pour que les agents puissent s'attaquer aux désordres polluant la vie du secteur Gare (et en partie Bonnevoie par rebond), le ministre de la Sécurité intérieure a contre-attaqué, mercredi. Tirant des statistiques les preuves d'une présence policière réelle et active sur les quartiers chauds de la capitale.
Et d'indiquer qu'en moyenne autour de la gare centrale plus d'une douzaine de patrouilles de police circulent chaque jour. Des agents qui, depuis le début de l'année 2021, ont réalisé quelque 460 contrôles. Question effectifs, le ministre dégaine aussi des chiffres pour le secteur Gare/Hollerich/Bonnevoie avec à disposition une cinquantaine de policiers en uniforme répartis sur 3 roulements, une vingtaine de policiers en uniforme détachés (venant donc en renfort aux trois unités couvrant le secteur en question), huit policiers du service de police judiciaire et deux maîtres-chiens.
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