Alice a su passer d'Amazon aux stands des marchés
Alice a su passer d'Amazon aux stands des marchés
(pj avec David Thinnes) De la ferme à l'assiette : voilà la devise désormais d'Alice Tiberio. Mais, longtemps, le message qu'elle a entendu autour d'elle fut «Work hard, Have fun, Make History», le slogan de son employeur (un certain Amazon). Seulement, à 36 ans, après avoir servi cette entreprise, de Seattle à Luxembourg, la jeune maman a décidé de tracer sa propre voie. Bien loin de l'état d'esprit GAFA, en allant vendre sur les marchés du Grand-Duché de l'huile d'olive et des tomates provenant de la ferme de son père en Italie.
L'entreprise joliment baptisée Volio (trad «Je vole») s'inscrit ainsi dans une tradition familiale plus que dans un esprit de conquête du monde. La graine en a été semée quand, dans les années 80, le papa d'Alice a acheté une exploitation, non loin de Rimini, pour y cultiver fruits et légumes.
«En activité chez Amazon, avec mon mari, nous avions déjà fait de la vente de ces produits aux Etats-Unis. Et une fois ici, nous avions toujours caressé l'idée de nous relancer». Fin 2019, l'employée a signifié son départ à son employeur. Ou pris son envol de ses propres ailes, comme on voudra...
De son expérience professionnelle passée, Alice Tiberio tire aujourd'hui profit pour gérer au mieux les aléas de son activité. Une approche qui, elle ne le cache pas, lui vient d'Amazon. «Vous ne devez pas avoir peur de faire des erreurs. Chez Amazon, beaucoup de choses allaient souvent mal, mais vous ne pouviez pas abandonner. Et puis, j'y ai aussi appris à gérer plusieurs choses à la fois.»
Si monter son stand au petit matin, installer ses présentoirs, rencontrer sa clientèle et vanter les mérites (notamment) de ses confitures et autres huiles d'olive vierge extra constituent un plaisir pour la trentenaire, Alice Tiberio ne cache pas qu'elle apprécie aussi le cadre des boutiques pour assurer d'autres ventes. Elle a ainsi déjà testé plusieurs pop-up stores. A Differdange ou Esch-sur-Alzette. Maintenant, l'idée serait de trouver un lieu similaire dans la capitale. Elle cherche ainsi à poser Volio quelque part en ville.
Et pas la peine de douter un instant de sa détermination, elle a l'entrepreneuriat vissé au corps. Mais, pour bien faire, elle n'a pas hésité une seconde à s'appuyer sur les organismes comme l'ADEM, la House of entrepreneurship, Nyuko ou le programme FIT4Digital pour conforter prudemment cette nouvelle vie. Chi va piano va sano, non?
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