A la recherche de réponses aux violences domestiques
A la recherche de réponses aux violences domestiques
(AA) - «Ras le viol», «Aimer ≠ Tuer», «Féminicides où sont les chiffres ?»... Les murs de la capitale se couvrent progressivement d'appels à lutter contre les violences faites aux femmes. Une pression de la rue qui a porté la troisième édition militante de l'Orange Week, qui vient de prendre fin, et qui pousse à présent la Chambre à s'emparer du sujet. Réagissant à une question élargie, mercredi, les ministres Sam Tanson (Déi Gréng) et Taina Bofferding (LSAP) semblent ouvrir la voie à de nouvelles méthodes de protection des victimes.
Citant l'exemple de l'application mobile «App-Elles» en place en France, la députée de l'opposition Françoise Hetto Gaasch (CSV) a appelé de ses vœux un équivalent luxembourgeois. Ce logiciel téléchargeable gratuitement sur téléphone portable permet aux victimes de violences de déclencher une alerte à tout moment, transmise en temps réel aux contacts préenregistrés. Une proposition «intéressante» retenue par Taina Bofferding, qui a assuré vouloir la poursuivre, sans pour autant donner de calendrier.
Autre solution innovante pour réduire les féminicides, le bracelet électronique pour les auteurs de violences a de nouveau été évoqué. «Je pense que nous en avons besoin», a déclaré Sam Tanson, ministre de la Justice. Un «élément supplémentaire» dans l'arsenal gouvernemental qu'il s'agira néanmoins de limiter «aux cas extrêmes».
Pour rappel, selon les derniers chiffres du gouvernement, la police grand-ducale a été appelée en moyenne deux fois par jour, en 2018, pour des faits de violence entre personnes intimes. Des interventions suivies, dans un tiers des cas, de l'expulsion de l'auteur des faits du domicile.
