8.600 patients déjà adeptes de la téléconsultation
8.600 patients déjà adeptes de la téléconsultation
Au printemps dernier, confinement et inconnues sur les risques de contamination avaient persuadé la Caisse nationale de santé d'accélérer la mise en place de la téléconsultation. Que les malades n'aient plus à se déplacer vers un cabinet médical réduisant les risques d'infection au covid-19. Une nouveauté qui, aussitôt déployée, avait été adoptée par blouses blanches et patients. C'est bien simple, en deux semaines plus de 3.000 téléconsultations avaient pu être organisées. «Avec un premier seuil en été où le seuil de 7.000 utilisations a été atteint sur une seule et même semaine», indique Hervé Barge, directeur général de l'agence eSanté.
Depuis, le virus avait régressé mais pas l'intérêt pour ce type de rendez-vous. Il est vrai qu'au fil des semaines, l'agence réussissait à implémenter le système informatique dans toujours plus de cabinets. De généralistes principalement, mais aussi de docteurs spécialisés. «Et aujourd'hui, la téléconsultation est introduite chez 670 médecins et 8.760 patients différents ont bénéficié de ce service après inscription. C'est que cela correspond donc parfaitement à une attente».
Un succès qui, hélas ou heureusement, devrait se confirmer dans les semaines à venir. «Car il est clair qu'avec la recrudescence des cas d'infection, on a vu une reprise de ce mode de consultation», indique Hervé Barge. De 5 à 6 utilisations quotidiennes au creux de la vague épidémique, ces derniers jours ont vu la solution électronique remonter vers la centaine d'usages chaque jour. Et cela devrait encore progresser, pronostiquent les initiateurs du projet. Par crainte du covid autant que par la facilité d'accès que l'application permet.
Au fil des mois d'ailleurs, l'agence E-santé ne cesse de muscler son programme. Pour le rendre plus attractif autant pour les professionnels de santé que pour la patientèle. «Chacun a des attentes différentes autour de ce nouveau service. Les médecins souhaitent que le système s'intègre à l'agenda de leur ordinateur pour indiquer les heures de rendez-vous; les autres veulent qu'une version avec ''box virtuelle'' où l'on pourrait télécharger des documents (en toute sécurité de confidentialité) ou entrer directement en contact avec un référent pour des questions-réponses soit possible. On veille à ces améliorations».
Sachant qu'à la surprise générale, la téléconsultation n'a pas seulement séduit les médecins de famille mais également les spécialistes. «La téléconsultation, grâce à son système de mise en relation en audio-visio, était visiblement adaptée à la pratique de certaines prises de contact pour les psychiatres. Regardez, ils constituent les deuxièmes plus grands utilisateurs de ce mode de relation avec les personnes suivies».
A la demande de la CNS et des professionnels de santé, la téléconsultation version luxembourgeoise connaîtra un nouveau tournant. Elle sera le lien électro-sanitaire permettant d'envisager plus d'hospitalisations à domicile. Plus spécialement dans le cadre, par exemple, de la chirurgie ambulatoire. «Quand l'état du patient le permettra, sa prise en charge pourra se faire directement chez lui; des infirmiers passant lui apporter la médication, les soins ou les pansements nécessaires, explique Hervé Barge. La téléconsultation permettant aux malades d'être en contact permanent, 24h/24, avec des personnels hospitaliers».
D'un clic depuis son domicile, comme hier en sonnant depuis son lit d'hôpital, le pris en charge aura ainsi la même immédiateté de mise en relation avec les infirmiers ou l'équipe soignante en charge de son dossier. «Avec le même niveau de sécurité médicale», assure le directeur général de l'agence e-Santé. Autre double avantage de la formule : libérer des lits dans les hôpitaux pour d'autres cas plus sérieux, mais aussi pour le malade de profiter d'un repos à son domicile plus réconfortant que dans un environnement clinique toujours plus angoissant.
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