7% de la population immunisée contre le covid-19
7% de la population immunisée contre le covid-19
Etes-vous protégé contre le covid-19 ? Pour répondre à cette question, le gouvernement luxembourgeois a lancé, depuis début novembre, une vaste enquête visant à tester résidents et frontaliers en ce sens. L'objectif : détecter la présence d'anticorps dans le sang pour connaître le taux d'immunité de la population du pays.
Chaque semaine, 3.000 invitations à un test d'anticorps sont ainsi envoyées dans cette optique. «Nous essayons de représenter un échantillon représentatif», explique le Dr Thomas Dentzer, virologiste et attaché à la direction au ministère de la Santé à nos confrères du Luxemburger Wort. Au total, environ un tiers accepte l'invitation, permettant au LNS de tirer ses premières conclusions.
«Environ sept pour cent de la population a des anticorps dans le sang», estime Thomas Dentzer, soit environ 44.000 personnes. Un chiffre relativement proche des quelque 48.800 infections recensées depuis le début de la pandémie.
Pour autant, toute personne infectée par le covid-19 ne possède pas d'anticorps, prévient le virologue. En effet, les globules blancs qui empêchent le virus de pénétrer dans la cellule hôte ne sont souvent détectables dans le sang que pendant sept à huit mois environ. Après quoi, la concentration des anticorps dans le sang diminue, voire disparaît. En d'autres termes, les personnes infectées par le covid-19 au début de la pandémie peuvent désormais ne plus être immunisées contre le virus.
Par ailleurs, des doutes perdurent quant à la concentration nécessaire dans le sang pour garantir une protection. Mais la bonne nouvelle, souligne le virologue, c'est que les anticorps ne sont pas les seuls à protéger contre une nouvelle infection et donc contre une éventuelle maladie. Les cellules dites T, aussi appelées les lymphocytes T, offrent une protection supplémentaire et constituent une forme différente de globules blancs. Cependant, il est beaucoup plus difficile de les mesurer, précise le docteur.
Immunisé, mais pas non contagieux
Toutefois, même s'il n'y a plus d'anticorps dans le sang, les cellules mémoires reconnaissent l'agent pathogène en cas de nouvelle infection. Autrement dit, lorsqu'une personne anciennement infectée est à nouveau confrontée au virus, ces cellules déclenchent une réponse immunitaire dans l'organisme et évitent l'apparition d'une forme grave de la maladie. Mais si cela permet de protéger la personne, cela n'est pas le cas de l'entourage.
Selon de récentes études, même protégé, il serait en effet toujours possible de transmettre le virus. Raison pour laquelle il est «extrêmement important» que les personnes considérées comme étant à risque face au covid-19 soient «vaccinées le plus tôt possible», souligne Thomas Dentzer. Selon cet expert, il s'agit en effet du seul moyen de maîtriser la pandémie.
Reste néanmoins encore à voir combien de temps la vaccination offrira réellement une protection suffisante contre la maladie. Il est en effet possible qu'une nouvelle vaccination soit nécessaire après huit à douze mois, tout comme c'est le cas pour d'autres, tels que le vaccin contre la grippe.
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