7 conseils pour partir sur les traces de l'Histoire
7 conseils pour partir sur les traces de l'Histoire
Les températures basses ne devraient pas empêcher de se promener à l'extérieur ce week-end. Un détour par un musée ou un site historique s'impose également.
La rédaction a réuni quelques idées pour vous.
1) Sur les traces de Charlemagne
(j-ps) - Au pied du Helpersberg à Helperknapp jaillit une source dont on dit qu'elle a des vertus curatives. On dit que Charlemagne y aurait été soulagé d'une affection oculaire. Il ne fut toutefois pas le premier à visiter le site.
Les vestiges d'une aire de repos de l'âge de pierre datant de 8.000 ans ont été retrouvés à côté de la source. De nombreux vestiges romains sont également connus à Helperknapp, dont une pierre à quatre dieux. Certains rapports indiquent que la déesse égyptienne Isis y était également adorée, mais l'autel a disparu au fil du temps.
Selon une légende, saint Willibrord aurait également baptisé les premiers chrétiens à Helpert au sixième siècle. Au Moyen Âge, un marché interrégional s'y tenait, mais il a perdu de son importance au fil du temps. Aujourd'hui, le Monte Salutis est au contraire beaucoup plus calme. L'endroit invite à la promenade. De l'eau continue de couler de la source, un peu plus loin se trouve une petite chapelle.
2) Vivre l'histoire européenne de près
(if) - Schengen est probablement le lieu le plus connu du Luxembourg, et pas seulement pour ses habitants et ses frontaliers. Et pas seulement non plus en raison de ses vins fins de Moselle, de sa situation pittoresque ou de ses visiteurs célèbres comme Victor Hugo. Car ici «l'âme européenne s'épanouit», comme l'écrivait autrefois l'ancienne ministre de la Culture Octavie Modert.
Il y a plus de 30 ans, les jalons d'une Europe sans frontières y ont été posés lorsqu'en 1985, à bord du «MS Princesse Marie-Astrid», les accords de Schengen ont été signés pour la libre circulation des personnes entre les pays du Benelux, l'Allemagne et la France. Depuis, le village viticole est considéré comme le berceau de l'Europe sans frontières et des touristes du monde entier visitent ce lieu symbolique.
L'histoire de cet accord historique peut être suivie de manière divertissante et interactive au musée de Schengen. Sur 200 mètres carrés, l'exposition montre en trois langues ce que la suppression des contrôles des personnes aux frontières intérieures signifie pour l'intégration européenne.
La collection de casquettes de service des douanes des pays membres de l'accord de Schengen vaut le détour. Un plaisir particulier pour les enfants : ils peuvent imprimer un passeport Schengen avec leur nom et leur photo.
Le Musée de l'Europe, avec son café attenant, est ouvert tous les jours de 10 à 17 heures pendant la période hivernale. L'entrée est gratuite.
3) Une promenade à travers le patrimoine du Luxembourg
(dat) - Depuis 1994, les anciennes fortifications et la vieille ville de Luxembourg sont inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco. Et il existe un itinéraire de promenade qui couvre les curiosités. Ce parcours dure deux heures et commence à la place de la Constitution - mais peut bien sûr être entamé à partir de n'importe quel autre point, au choix.
Après le départ, on se dirige vers la vallée de la Pétrusse. Le chemin passe ensuite par la Corniche, qui offre probablement la meilleure vue sur la capitale, en direction des casemates du Bock et de la vieille ville. Là, le parcours passe par des ruelles sinueuses, traverse le marché aux poissons et rejoint la place Clairefontaine dans le centre.
Outre les curiosités sur le chemin lui-même, il y a également de nombreux points d'attraction intéressants en dehors du parcours. Là, une visite au musée de la nature peut par exemple apporter un peu de distraction. En remontant la corniche jusqu'à l'abbaye de Neimünster, on peut voir une autre attraction : le Klouschtergaart, le vignoble de la capitale.
4) L'art de plusieurs siècles à Echternach
(vb) - Dans la basilique d'Echternach, on peut voir et vivre à de nombreux endroits l'histoire plus que millénaire de ce lieu. Ses origines remontent à l'année 706, lorsque saint Willibrord fait construire une église à cet endroit. De cette époque, deux pupitres de lecture ont été conservés, dont des moulages sont visibles dans la basilique. En outre, on y trouve des chapiteaux romans artistiquement décorés ainsi qu'un autel et des tableaux du début de l'époque baroque.
La crypte avec ses fresques du onzième siècle, la source de Willibrord et le monument funéraire du saint national luxembourgeois valent également le détour. À côté de la basilique se trouve un centre d'accueil pour les visiteurs de la procession dansante, qui a été inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 2010.
La basilique peut être visitée le samedi de 8h à 18h et le dimanche de 13h à 18h. Le centre des visiteurs est ouvert le samedi et le dimanche de 14h à 16h.
5) Prendre de la hauteur à Belval
(GlS) - Il n'y a sans doute pas de meilleure façon de se plonger dans l'histoire industrielle du pays des Terres Rouges qu'en visitant Belval. En effet, outre les immeubles d'habitation modernes, la Rockhal ou le campus universitaire, de nombreux héritages de l'industrie sidérurgique ont été conservés, dont les deux hauts-fourneaux historiques. L'un d'eux, le haut-fourneau A, peut même être visité.
Ce géant d'acier, visible de loin, peut être visité tous les jours entre 10 et 19 heures. Le prix est de cinq euros. Les visiteurs peuvent monter jusqu'à 40 mètres de hauteur et profiter d'une vue imprenable sur le quartier de Belval et bien au-delà.
6) Un sentier commémoratif interactif contre l'oubli
(nas) - 65 silhouettes grandeur nature - 65 destins individuels de témoins de l'époque. Parmi eux, des enfants luxembourgeois et leurs parents qui craignaient pour leur vie, des soldats allemands qui ont dû abandonner leur famille et partir à la guerre ou des GI's américains qui ont prié pour leurs camarades tombés et pour leur propre survie. Des détails émouvants qui sont rappelés de manière vivante sur le sentier commémoratif du site historique de Schumannseck.
Un peu d'histoire : lors de la bataille des Ardennes, le 27 décembre 1944, par des températures négatives et sous la neige, a eu lieu la bataille la plus sanglante de la Seconde Guerre mondiale. 4.000 soldats et civils ont perdu la vie en peu de temps dans la région. Afin de perpétuer le souvenir des soldats tombés et des souffrances de la population civile, l'association «National Liberation Memorial» s'est engagée à ériger le monument au Schumannseck ainsi que le sentier commémoratif correspondant - depuis 1994, ils sont considérés comme un lieu de réconciliation.
L'année dernière, ce sentier a été entièrement réaménagé. Le point de départ est le mémorial situé au carrefour de Schumannseck sur la N15 entre Ettelbruck et Bastogne. Un parking se trouve à une centaine de mètres de l'entrée du site. Le long des 2,8 kilomètres du sentier - le petit circuit fait 1,2 kilomètre - se trouvent des vestiges encore visibles aujourd'hui, comme des tranchées et des entonnoirs à bombes, qui ont été intégrés au projet.
En chemin, le visiteur rencontre les 65 silhouettes grandeur nature qui ont été réalisées sur la base de photos originales de l'époque de la bataille. Parallèlement, des logements militaires ont été reconstitués dans la forêt, dont certains dans d'anciennes carrières de quartzite, qui illustrent les conditions dans lesquelles les soldats vivaient pendant les combats. Divers points de vue thématiques sont mis en avant : l'histoire de la bataille des Ardennes, les raisons qui ont fait du Schumannseck un lieu stratégique, les conséquences du conflit pour la population et les militaires ainsi que son impact sur les forêts.
La visite est complétée par des panneaux trilingues et des panneaux explicatifs illustrant l'histoire. En cours de route, le visiteur a accès, via des codes QR, à plus de 100 témoignages de l'époque de la guerre, dont des extraits sonores, des vidéos et des photos d'archives.
7) Les pierres d'achoppement à Esch/Alzette
Le Musée National de la Résistance et des Droits Humains (MNR) propose une visite audio sur le thème des «Stolpersteine in Esch-Alzette», à recommander justement ces jours-ci à l'occasion du 78e anniversaire de la libération du camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau. Le départ pour les douze stations se fait au MNR.
Outre une introduction et une explication sur les pierres d'achoppement, ou pavés de la mémoire, ces stations se trouvent à dix endroits d'Esch/Alzette où l'artiste Gunter Demnig a posé les pierres portant les noms des victimes du nazisme devant leur dernier domicile. Deux stations rendent hommage à des individus, les autres à des familles entières. Le long du parcours, on trouve 27 plaques commémoratives qui, à l'exception d'une seule, rendent hommage aux Juifs assassinés pendant la période nazie, dont 13 au camp de concentration d'Auschwitz.
La visite s'étend sur près de trois kilomètres et dure environ une heure. L'audioguide est disponible dans l'application izi.TRAVEL Audio Tours. Il est également possible de consulter le guide dans le navigateur.
Cet article est paru initialement sur le site du Luxemburger Wort.
Traduction: Mélodie Mouzon
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