600 candidats pour le concours de la police
600 candidats pour le concours de la police
«Un accord définitif nécessite 100% d'entente sur les points discutés», avait bien souligné début mai le Syndical national de la police grand-ducale Luxembourg (SNPGL) en désaccord avec François Bausch, ministre de la Sécurité intérieure depuis mi-mars sur la question des heures supplémentaires.
Les deux parties se sont revues mercredi 5 mai et une dernière réunion pour finaliser les accords était théoriquement prévue ce vendredi 7 juin 2019. Mais il n'en sera rien car «le ministère n'a pas été en mesure de proposer des mesures compensatoires acceptables» écrit le SNPGL. Il déplore «le manque total de concept» et « le manque de bonne volonté» des décideurs pour mener «cet accord à bon port dans des délais raisonnables». C'est-à-dire avant l'été.
Le syndicat majoritaire dans la police a remis sur la table de réunion «le manque d'effectifs manifeste dont souffre la police depuis des décennies» pour assurer ses missions. Le SNPGL enfonce le clou et réaffirme que «le métier du policier ne manque pas de candidats».
«Toute autre décision serait dérisoire»
La preuve: «Quelque 600 candidats» se présenteront au futur examen concours du groupe de traitement B1 pour accéder à la formation professionnelle de base. Ce chiffre «confirme indéniablement qu'il n'y a aucun problème à trouver des candidats de nationalité luxembourgeoise en nombre suffisant pour combler les manques d'effectifs», souligne le syndicat. Il s'oppose formellement au recrutement de cadres policiers non luxembourgeois, solution éventuelle proposée par François Bausch.
Pour ne pas se décrédibiliser le ministre devra tenir parole, prévient le syndicat qui rappelle la récente réponse parlementaire (n° 530) datée du 19 mars 2019. Au député (adr) Fernand Kartheiser, le ministre de la Sécurité intérieure, avait répondu que 300 fonctionnaires doivent être recrutés à court terme.
D'où la levée de bouclier du SNPGL qui juge «inacceptable que le nombre de nouvelles recrues à admettre à la formation professionnelle de base à la suite de cet examen concours soit limité à 40 !» Selon lui, l'ensemble des candidats qui réussiront à l'examen concours devront «impérativement être admis à la formation professionnelle de base. Toute autre décision de la part du gouvernement serait dérisoire».
