60 millions d'euros pour prolonger le testing
60 millions d'euros pour prolonger le testing
Fin juillet, il devrait en être fini de la première phase du testing grand format mis en place par le Luxembourg. A l'heure où les résultats de ce dépistage à grande échelle valent au pays d'être "blacklisté' par certains autres Etats (Norvège, Belgique et maintenant l'Allemagne pointant le pays comme "zone à risque"), le gouvernement a pourtant l'intention de poursuivre cette opération. «Mais cette fois, nous ne sommes plus en état de crise, il y a donc des procédures à respecter» , note Mars di Bartolomeo (LSAP), président de la commission Santé de la Chambre.
Autour de lui, mardi, les députés ont donc pris connaissance du projet de loi instaurant cette prolongation du "Large Scale Testing". «Face à un ennemi qui n'attend qu'une occasion pour réattaquer, il ne faut pas compter sur des méthodes habituelles ni des budgets habituels», fait d'ailleurs remarquer celui qui, de 2004 à 2013, était à la place de Paulette Lenert à la tête du ministère de la Santé.» Cette fois, il est effectivement fait état d'«un montant considérable : 60 millions d'euros. «Les laboratoires luxembourgeois, en solo ou regroupés, pourront postuler à l'adjudication publique qui va être lancée, mais comme d'autres sociétés étrangères spécialistes de l'analyse biologique», indique Mars di Bartolomeo.
La somme dédiée au dispositif est importante pour deux raisons. Déjà, parce que cette poursuite du dépistage global pourrait bien durer. La limite en serait la mise à disposition d'un vaccin, on ne sait quand donc. Ensuite parce que le gouvernement a bien l'intention de conserver le même large spectre de testing.
Population générale, écoliers, seniors, salariés (résidents comme frontaliers) clusters, passagers du Findel, personnels exposés au virus de par leur profession (l'on sait que les soignants payent un lourd tribut en termes de maladie professionnelle) ou citoyens à la santé fragile : pas question de réduire le champ des recherches de propagation du covid-19 dans la société. «Si l'Organisation mondiale de la santé ou l'Institut européen pour les maladies infectieuses avaient une meilleure solution à proposer, nous les écouterions. Mais pour l'instant, la consigne reste de tester, tester, tester.» Et donc aussi payer, payer, payer.
Même en gare
Par ailleurs, après le Findel et le test proposé aux passagers atterrissant à l'aéroport national, il sera question à l'avenir de déployer également des offres de test covid-19 aux usagers du rail. Des bons pourraient ainsi être remis aux voyageurs descendant de trains en provenance de l'étranger, et une station de dépistage installée en gare de Luxembourg.
Les députés ont aussi tenu à interroger le ministère de la Santé sur ce qu'il adviendra durant la phase transitoire, au terme de la première volée de tests qui devrait s'achever fin août. «En terminant nos travaux sur ce projet de loi avant les vacances, il ne devrait pas y avoir de temps mort, ni de rupture matérielle entre les deux phases.» Par contre, pour l'automne et l'hiver, il faudra sans doute revoir la formule drive-in actuelle. Adaptée pour la belle saison, mais difficile à maintenir par mauvais temps. «Il y a des pistes pour aller au-devant des populations sous d'autres formules», indique Mars Di Bartolomeo. Des modalités à préciser encore.
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