55 jours de travail hors Luxembourg pour tous les frontaliers
55 jours de travail hors Luxembourg pour tous les frontaliers
Des frontaliers originaires des trois nations voisines du Luxembourg peuvent être attachés au même service dans leur entreprise mais ne sont pas égaux face au télétravail. Ni fiscalement, ni par rapport au temps d'attente. Celui que mettent les Etats pour s'entendre bilatéralement pour prolonger leurs accords en temps de coronavirus.
Les frontaliers belges savent depuis lundi soir qu'ils pourront travailler à domicile jusqu'au 31 décembre 2020. Leurs collègues allemands sont sereins chez eux puisqu'un accord à l'amiable prolonge automatiquement leur temps de home-working d'un mois à l'autre, sauf avis contraire. Mais à une semaine de la date butoir leurs collègues français restent dans l'expectative.
Histoire de les rassurer sur leur avenir professionnel à plus longue échéance que celle incertaine du covid, et dans «un souci d'équité de tous les salariés frontaliers», l'OGBL prône pour une harmonisation des accords bilatéraux dans les deux domaines-clefs que sont la fiscalité et la sécurité sociale.
Ce mardi l'OGBL rappelle une revendication d'il y a quinze ans: «L'alignement des trois seuils fiscaux au seuil social établi par le règlement européen 883-2004, c'est-à-dire à 25% du temps de travail».
Alors que le seuil de tolérance de travail hors du Luxembourg est fixé à 24 jours pour les frontaliers belges, 29 jours pour les Français et seulement 19 jours pour les Allemands, «nous voudrions que soit appliqué un seuil unique de 25% du temps de travail. Pour un temps plein, cela correspond à 55 jours de télétravail par an», explique Jacques Delacolette, en charge du dossier frontalier au sein de l'OGBL.
Un calcul qu'il base «sur les 52 semaines de l'année, moins 26 jours de congés et les jours fériés». Ce qui faciliterait bien les choses. Non seulement pour les frontaliers de tous bords mais «aussi pour les entreprises pour lesquelles c'est un vrai casse-tête», glisse le syndicaliste.
Avant de souligner que pour parvenir à cette équité de traitement, «il faut que tous les pays parviennent à avoir les mêmes accords bilatéraux avec le Luxembourg». L'OGBL dit avoir sollicité «dernièrement les ministres luxembourgeois ayant en charge la fiscalité et la sécurité sociale afin que le Luxembourg conclue, pour de plus longues périodes, des accords bilatéraux avec les pays voisins pour suspendre les contraintes du seuil fiscal et des 25% pour la sécurité sociale».
En insistant sur le fait que la prolongation des accords existants «soit notifiée bien avant la date butoir, et non plus au dernier moment» pour que les salariés puissent mieux planifier leur travail et vie familiale.
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