52% des paysages luxembourgeois sont protégés
52% des paysages luxembourgeois sont protégés
Le Luxembourg tient à ses paysages. Et ce, plus que n'importe quel pays de l'Union européenne, à en croire les statistiques d'Eurostat. Réparties sur l'ensemble de son territoire, le Vieux Continent ne compte pas moins de 27.000 zones Natura 2000. Ces sites, qu'ils soient terrestres ou marins, composent ensemble le plus grand réseau coordonné d'aires protégées au monde, rien que cela.
Couvrant une surface d'1,1 million de km² où la nature est reine et la biodiversité est sacrée, ces zones sont cependant loin d'être équitablement réparties entre les États membres. Ainsi, si cet impressionnant périmètre représente 26% de la superficie totale de l'UE, le Luxembourg dispose, de son côté, de la part la plus élevée de terres protégées, représentant 52% de son territoire.
Avec une telle performance, le Grand-Duché se place donc aisément en tête des pays de l'UE les plus actifs en la matière, la Bulgarie et la Slovénie, qui complètent le podium, comportant chacune un taux de protection de leur territoire de 41%. Le Luxembourg se place également bien devant ses voisins. Le deuxième pays de la Grande Région, l'Allemagne, se classe 8e avec 37,2% de superficie protégée, suivie par la France, 13e, et ses 27,6%. La Belgique ferme la marche, loin derrière, 24e, avec 14,6% d'aires Natura 2000.
Des paysages diversifiés
Juste derrière la Belgique, trois pays sont particulièrement à la traine. Ainsi, la Suède (13,9%), l'Irlande (14,1%) et la Finlande (13,2%) complètent le classement. Des statistiques qui peuvent paraître étonnantes, au vu de l'image de ces trois pays, résolument connus pour leurs grands espaces naturels.
Au Luxembourg, ces 52% de surfaces protégées sont réparties en 67 zones Natura 2000. Dans le détail, 18 d'entre elles sont des sites «oiseaux», des zones de protection spéciales des espèces, tandis que les 48 restantes sont des sites «habitats», des zones de conservation de la nature. De la vallée supérieure de l'Alzette aux pelouses calcaires de la région de Junglinster en passant par les anciennes mines et carrières situées au sud est de Differdange, la diversité des paysages protégés est importante.
La dernière zone en date a été inaugurée le 19 mai dernier. Située à Mertzig, le site du massif forestier et mardelles du Säitert s'étend sur une surface de 45 hectares et comprendra bientôt un sentier didactique et inclusif. L'objectif: faire découvrir à ses visiteurs les richesses naturelles de la forêt. Riche en arbres particulièrement âgés, et parsemé d'eaux stagnantes appelées «mardelles», ce massif renferme trois habitats forestiers protégés au niveau européen, où plusieurs espèces rares ou menacées ont élu domicile. Parmi elles, on retrouve notamment le Triton crêté et deux espèces de chauves-souris, le Murin de Bechstein ainsi que le Grand Murin.
Très concrètement, une fois désignée, une zone Natura 2000 bénéficie de mesures visant à favoriser le maintien de la biodiversité qui la compose, tout en prenant en compte les exigences écologiques, économiques ou encore régionales. L'objectif à long terme étant la protection et la conservation des espèces et des habitats «les plus précieux et les plus menacés d'Europe», et «garantissent la préservation des écosystèmes pour les générations futures», explique le ministère de l'Environnement.
Ainsi, le massif forestier et mardelles du Säitert va fait l'objet de différentes mesures de gestion, déjà appliquées en son sein, visant à conserver la qualité du site. Amélioration de la structure forestière, désignation d'îlot de vieillissement et d'arbres biotopes, ou encore aménagement des lisières forestières, tout est pensé pour protéger la zone. Loin d'être mis sous cloche, le lieu est au contraire ouvert aux visiteurs, rappelle le ministère de l'Environnement.
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