50% des nouveaux infectés âgés de moins de 40 ans
50% des nouveaux infectés âgés de moins de 40 ans
Pas d'alarmisme inutile : dans son dernier rapport hebdomadaire, le ministère de la Santé n'a pas constaté de flambée virale. Tout juste 288 infections enregistrées du 24 au 30 août parmi les résidents dépistés (les non-résidents n'étant plus pris en compte dans les statistiques officielles), contre 292 la semaine précédente. N'empêche : les autorités restent vigilantes, notamment pour enrayer toute chaîne possible de contamination. Ainsi, le nombre de contacts identifiés (parce qu'ayant été en contact rapproché avec covid+) a lui augmenté en une semaine. Passant de 1.569 à 2.195 contacts invités à s'isoler, et à se faire tester.
Mais force est de constater qu'à l'approche du retour de congés, la population majoritairement atteinte par le virus est jeune. Moins de 40 ans, pour la semaine étudiée. Et cette moyenne d'âge diminue d'ailleurs, s'établissant à 35 ans désormais quand elle était encore de 36,6 ans la semaine précédente. Après avoir essentiellement touché les quinquagénaires et les seniors, le virus se transmettrait désormais davantage aux plus jeunes populations. Les 20-29 ans constituant la tranche d'âge la plus impactée frappée par le coronavirus actuellement.
Si le pays peut toujours se targuer d'être l'Etat le plus entreprenant côté dépistage, le Grand-Duché peut également mettre en avant la bonne prise en charge sanitaire des malades covid. L'Association des médecins (AMMD) en convient, confirmée en cela par le nombre de victimes de l'épidémie (124), celui des guérisons (5.984) et la stabilité du taux d'infection parmi les résidents testés (0,76%). Des données qui constituent autant de signaux encourageants.
Reste que la TaskForce Covid qui regroupe de nombreux chercheurs du pays se montre prudente sur la suite des événements. Voire préventive. En effet, selon son dernier rapport, nul doute que le retour des congés des écoliers comme des citoyens actifs va entraîner une reprise des infections au Grand-Duché. Hausse du nombre de contacts oblige.
Aux yeux de ses chercheurs, le ralentissement enregistré en août n'est pas suffisamment significatif pour ne pas craindre une remontée des cas, asymptomatiques ou malades, et donc des prises en charge hospitalières.
Le nombre de lits disponibles (en réanimation particulièrement) reste surveillé à la loupe par les services de la ministre de la Santé. Paulette Lenert (LSAP) ayant déjà fait savoir qu'au-delà de 80 lits dédiés aux seuls malades covid, le système de santé général pourrait connaître une tension nuisible au bon suivi des autres pathologies.
Un argument qui explique notamment pourquoi les autorités ont fait le choix, pour cet hiver, de commander près de 30% de vaccins anti-grippe de plus. La peur d'une pandémie double étant plausible, et donc à éviter si possible par une campagne de vaccination plus massive que de coutume.
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