49 nouvelles infections au VIH en 2019
49 nouvelles infections au VIH en 2019
(ASdN) - Le plan d’action national VIH 2018-2022 porterait-il ses fruits ? Deux ans après son lancement, le nombre de nouvelles infections au virus d'immunodéficience humaine (VIH) stagne. Selon le rapport d'activité du Comité de surveillance du sida, des hépatites infectieuses et des maladies sexuellement transmissibles publié ce jeudi, 49 malades supplémentaires ont été recensés au Luxembourg en 2019. Soit presque autant qu'en 2018 (43), mais bien moins que les précédentes années.
Parmi ces nouvelles infections, plus de la moitié seraient dues à des transmissions hétérosexuelles. Pour autant, aucune baisse significative des nouvelles infections par contamination homo ou bisexuelle ne peut être constatée, souligne le Comité de surveillance, et ce «malgré l’implémentation de la PrEp (Pre-exposure prophylaxis) depuis 2017». A savoir, un traitement médicamenteux qui empêche l'infection par le virus du sida chez des personnes séronégatives.
En revanche, la flambée épidémique chez les usagers de drogue est bel et bien stoppée depuis 2018 : seuls trois cas d’infection VIH ont été recensés par usage de drogue dans les nouvelles inclusions au SNMI en 2019, affirme le Comité avant de préciser qu'il s’agissait d’infections antérieures à 2019. Une baisse qu'il attribue au «grand effort consenti sur les sites de traitement des drogues», que ce soit pour augmenter les couvertures de dépistage, les moyens de prévention ainsi que l’accès à des traitements antirétroviraux.
15% de contaminations inconnues
Reste que 96 personnes ont été incluses au Service national des maladies infectieuses pour suivre un traitement en 2019. Soit cinq de plus qu'en 2018. Les chiffres qui ressortent du rapport d’activité rappellent donc que «le sida est toujours là et qu’il n’autorise aucune baisse de vigilance», note le Comité. D'autant plus que le confinement dû à la pandémie a eu «un impact certain sur les stratégies de dépistage mises en place dans le pays», souligne le Dr Carole Devaux, présidente du Comité Sida.
Des dépistages d'autant plus importants que 15% des personnes contaminées au Luxembourg ignorent qu’elles sont séropositives, estime le Comité Sida. «Seule la connaissance de son statut sérologique permet à une personne ayant été infectée avec le VIH de protéger sa santé et celle des autres.», rappelle par ailleurs la ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP).
Du 20 au 27 novembre se tiendra ainsi la 8e édition de la semaine européenne du dépistage. Avec pour objectif de «promouvoir le dépistage spontané du VIH, de montrer les avantages d’un diagnostic rapide et de sensibiliser à l’efficacité du traitement en cas de séropositivité».
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