415.000 doses AstraZeneca espérées au Grand-Duché
415.000 doses AstraZeneca espérées au Grand-Duché
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a approuvé l'utilisation dans l'Union européenne du vaccin AstraZeneca/Oxford contre le covid-19. Et cela pour toutes les personnes âgées de 18 ans et plus, a-t-il été assuré par l'instance qui a confirmé que, selon ses experts ce sérum serait bien adapté aux personnes âgées. La formule est ainsi la troisième, après Pfizer/BioNTech et Moderna a recevoir la possibilité d'être diffusée parmi les Etats membres.
Si un temps, le Premier ministre Xavier Bettel avait laissé entendre que le Luxembourg aurait pu recevoir avant cet accord des doses, on sait qu'il n'en a rien été. Mais cela ne change en rien la stratégie vaccinale du gouvernement qui «conservera là aussi la moitié des doses AstraZeneca pour assurer la seconde injection anti-covid aux volontaires». Pas plus de changements dans les quantités attendues : il est toujours question de la livraison de 415.000 doses.
La crainte est que ces flacons ne peinent à arriver, comme pour les vaccins «concurrents». L'annonce d'un retard de production a déjà déclenché la colère de la Commission européenne en début de semaine. Mais ce vendredi a été marqué par un nouvel épisode, l'UE publiant vendredi le contrat signé avec AstraZeneca dans le but affiché de renforcer la pression sur le laboratoire, appelé à respecter ses engagements
Bruxelles réclamait au groupe suédo-britannique la publication du contrat signé en août sur la précommande de 400 millions de doses, après l'annonce d'une réduction de trois quarts au premier trimestre 2021 des livraisons promises à l'UE. Le contrat d'une quarantaine de pages est toutefois amputé de nombreux passages jugés «confidentiels» ou relevant du «secret des affaires» (qui incluent le prix, les modalités de paiement et le calendrier exact de livraisons).
L'accord assure qu'AstraZeneca fera «de son mieux» pour augmenter ses capacités de production, tout en rappelant que le respect du contrat constitue pour lui «une obligation légale, valide et contraignante». L'entreprise «s'est engagée à faire tous les efforts raisonnables en vue de mettre sur pied des capacités pour produire 300 millions de doses du vaccin, sans en tirer de bénéfices ni essuyer de pertes».
Une seule usine sur quatre
Selon l'exécutif européen, le contrat prévoit que la production aurait lieu dans quatre usines, deux dans l'UE et deux au Royaume-Uni et des baisses de rendement en Belgique devraient donc être compensées ailleurs. Dans un entretien à certains médias, le PDG d'AstraZeneca, le Français Pascal Soriot, avait cependant assuré devoir réserver aux Britanniques la production des usines au Royaume-Uni.
Un argument fermement contesté par Bruxelles: le recours aux usines britanniques pour approvisionner l'UE «n'est pas une option, c'est une obligation contractuelle», a insisté le responsable européen. «On est quelque peu embarrassé par le fait que plusieurs usines sont manifestement censées nous fournir les vaccins commandés, et pourtant nous ne recevons des doses que d'une seule d'entre elles», a-t-il critiqué.
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