«40% des cancers pourraient être évités»
«40% des cancers pourraient être évités»
Chaque année, près de 1.100 personnes meurent du cancer au Luxembourg. Selon les données officielles, il s'agirait de la première cause de décès chez les hommes (32%) et la deuxième chez les femmes (32%). Pourtant, «40% des cas de cancer pourraient être évités», affirme jeudi la ministre de la santé Paulette Lenert (LSAP) lors de la présentation du premier rapport national sur le cancer.
Mieux vaut prévenir que guérir
Un avis que partage le professeur Guy Berchem. Pour le président de l'Institut national du cancer (INC), 27% des cancers seraient directement attribuables à la consommation de tabac. Qu'il s'agisse de cancers du poumon, mais aussi du cancer de la vessie ou du pancréas. La cigarette n'est toutefois pas la seule responsable. L'alimentation et la consommation d'alcool sont également deux facteurs aggravants, prévient le professeur.
Face à ce constat, le renforcement des mesures de prévention apparaît indispensable aux yeux de la ministre. Le cancer ne touche néanmoins pas toute la population de la même manière. Selon les données officielles, les personnes âgées de 60 à 74 ans seraient davantage touchées, suivies de près par les 75 ans et plus.
Des divergences sont également notables selon le sexe. Les hommes sont ainsi davantage touchés par le cancer du poumon (26,4%), de la trachée (17%) ou du colon (11%). Le cancer du sein domine en revanche nettement du côté des femmes. En 2013, ce type de cancer représentait 37,9% des 1.119 cas détectés et serait responsable de la mort d'une patiente du cancer sur cinq.
Pour le professeur Berchem, le dépistage reste donc primordial, même en temps de pandémie. «Avoir le covid est une chose, avoir un cancer en est une autre», souligne-t-il. Chaque année, entre 2.000 et 3.000 cancers sont ainsi diagnostiqués au Grand-Duché.
Quant aux patients déjà diagnostiqués, le professeur Berchem souhaiterait pouvoir davantage les impliquer dans la thérapie. A l'en croire, le point de vue des malades a trop souvent été marginalisé. «Même si le patient n'est pas un spécialiste du cancer, il est toujours le spécialiste de son cancer», affirme-t-il, citant le représentant des patients André Schmitz.
A noter que le Relais pour la vie est maintenu, malgré le contexte sanitaire. Cette course en soutien aux malades du cancer prendra néanmoins cette année une forme digitale et se tiendra les 27 et 28 mars prochains. Les fonds récoltés dans ce cadre seront ensuite reversés à la Fondation cancer pour aider la recherche.
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