4.930 enfants vont apprendre à vivre ensemble
4.930 enfants vont apprendre à vivre ensemble
Par Maurice Fick
Comme à l'école fondamentale du Rollingergrund -quartier en pleine expansion de la capitale- 4.930 enfants de près de 100 nationalités ont découvert ou retrouvé les bancs de l'école ce mardi à Luxembourg. Une rentrée sans anicroche dont l'objectif à long terme est de «réussir à maintenir la cohésion sociale», explique la bourgmestre.
Finies les structures mobiles et le provisoire. Après deux années de travaux, l'école fondamentale du Rollingergrund, rénovée de fond en comble, a accueilli ce mardi de la rentrée, 100 élèves du cycle 1 qui bénéficieront aussi d'un tout nouveau foyer scolaire à une cinquantaine de mètres plus haut, sur le même trottoir.
Dans ce quartier en pleine expansion, prisé par la jeune génération, et «où il y a presque 70 % d'étrangers, nous faisons beaucoup d'efforts pour rendre l'école publique attrayante», glisse Colette Maart, échevine en charge de l'éducation à la Ville de Luxembourg. Il y a trois ans, la même école accueillait 75 élèves. Après travaux, elle peut en accueillir le double, dans de bonnes conditions.
13,7 élèves en moyenne par classe au primaire
Pour cette rentrée, tous les travaux (dans les écoles de Rollingergrund et de Merl) «ont été achevés dans les temps. L'essentiel est que chaque classe ait un enseignant titulaire et que les infrastructures soient optimales», résume Fred Keup, responsable du Service enseignement.
A l'échelle de la capitale, 4.930 élèves répartis sur 352 classes ont fait leur rentrée au précoce (cycle 1), préscolaire (cycle 1) et au primaire (cycles 2 à 4) cette année. Des effectifs «en très légère augmentation d'environ 2% en comparaison à l'an passé», assure Fred Keup.
La ville compte 19 écoles fondamentales. Dans le cycle 1, il y a 14,7 élèves en moyenne par classe à Luxembourg. Au cycle 2, la moyenne est de 13,7 élèves par classe.
59% de non-Luxembourgeois
La richesse d'une rentrée dans la capitale luxembourgeoise provient de sa «multiplicité», aime à souligner sa bourgmestre. Sur les près de 5.000 élèves inscrits dans le public, 59% sont non-luxembourgeois.
«La base, c'est de donner à ces jeunes, qui formeront la société demain, les meilleures chances possibles pour réussir leur vie ensemble», résume Lydie Polfer que les petits minois d'horizons très divers, font craquer. Elle sait bien que c'est au prix de cet effort, de tous les jours, qu'«on réussira à maintenir la cohésion sociale».
Entre les petits chagrins, les sourires des professeurs et les parents plus anxieux que leur progéniture, souvent, la bourgmestre se dit «reconnaissante envers les enseignants qui sont devant des classes multiculturelles et qui donnent à tous ces enfants le sens du vivre-ensemble.»
«Après un trimestre, ils se sentent à l'aise en luxembourgeois»
«Même s'il y a inévitablement un stress, globalement ça s'est bien passé», note Michel Urbany, alors que ses 19 élèves de 4 à 6 ans du préscolaire jouent déjà ensemble pour la plupart, une demi-heure à peine après avoir pénétré dans leur nouvelle salle de classe. La moitié se connaissent de l'an passé.
L'enseignant s'adresse aux élèves en luxembourgeois et assure: «Ils l'apprennent très vite. Après quelques jours, ils connaissent déjà les petites phrases rituelles. Normalement, pour la majorité, après un trimestre, ils se sentent à l'aise en luxembourgeois», sait-il alors qu'il effectue seulement sa troisième rentrée.
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