390.000€ de l'Europe pour l'accueil des Ukrainiens
390.000€ de l'Europe pour l'accueil des Ukrainiens
Bien qu'elles soient moins nombreuses que les mois précédents, les arrivées de réfugiés en provenance d'Ukraine continuent au Luxembourg. Le ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn (LSAP) a d'ailleurs récemment fait le point sur le sujet. Il avait notamment expliqué que sur les 7,5 millions d'Ukrainiens qui ont fui la guerre, 4.054 d'entre eux bénéficient d'un statut de protection temporaire au Luxembourg, dont 2.107 femmes et 1.496 enfants. D'un autre côté, les structures d'accueil manquent clairement au Luxembourg. Celles-ci sont actuellement occupées à environ 96% avec 3.832 personnes. 82 nationalités différentes vivent actuellement dans ces structures, dont 1.237 Ukrainiens.
Si le Luxembourg est l'un des pays qui s'est montré le plus généreux avec l'Ukraine, c'est aujourd'hui au tour de l'Europe de soutenir financièrement le Grand-Duché dans le cadre de son aide humanitaire. Ainsi, ce vendredi, la Commission européenne a annoncé que la Belgique, l'Italie et le Luxembourg allaient se partager une somme totale de plus de 433 millions d'euros afin de soutenir les personnes fuyant l’agression de la Russie contre l’Ukraine, l’emploi et le secteur des soins de santé.
La plus petite part du gâteau
Toutefois, le Grand-Duché ne se partagera qu'une petite part du gâteau. En effet, au Luxembourg, le Fonds européen d'aide aux plus démunis (FEAD) se contentera d'une somme de 390.000€. Un montant pour fournir davantage d’aide alimentaire aux personnes dans le besoin. «Il permettra au Luxembourg de continuer à répondre non seulement aux besoins actuels des ménages en situation précaire, mais aussi à des besoins plus élevés et à de nouvelles exigences en matière de fourniture de denrées alimentaires en raison des conséquences sociales de la pandémie», précise la Commission européenne.
En Belgique, une somme de 33,4 millions d’euros du Fonds social européen (FSE) renforcera l'orientation, le conseil et le soutien à l'emploi. «L’objectif est d’intégrer sur le marché du travail les réfugiés ukrainiens et les demandeurs d’emploi vulnérables qui ont perdu leur emploi ou qui se trouvent dans des conditions d’emploi précaires après la pandémie, en mettant l’accent en particulier sur le développement des compétences numériques», précise le communiqué.
C'est l'Italie qui percevra la plus grosse part des aides avec un montant de 136 millions d’euros qui sera ajouté au programme opérationnel «Gouvernance et capacité institutionnelle». «Afin de contribuer à alléger la pression sur le système de santé du pays, de contribuer à l’embauche de nouveaux professionnels de la santé publique et de couvrir les coûts des heures supplémentaires effectuées par 23.200 médecins et autres membres du personnel de santé pendant la pandémie». En outre, 264 millions d’euros seront utilisés pour l’achat de doses de vaccins contre le covid-19.
Déjà 40 milliards pour l'après-pandémie
Rappelons que la tranche 2021 de «REACT-EU» avait déjà alloué 40 milliards d’euros pour aider les États membres à se remettre de la pandémie, à investir dans la transition numérique et écologique et à accueillir et à intégrer désormais les personnes fuyant la guerre en Ukraine. La Commission a également versé 3.5 milliards d’euros de préfinancements aux États membres au titre de REACT-EU depuis mars 2022. La Commission a également présenté récemment la proposition FAST-CARE visant à faire en sorte que les paiements de préfinancement soient augmentés de 3.5 milliards d’euros supplémentaires à verser en 2022 et 2023.
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