30 policiers supplémentaires dans le quartier Gare
30 policiers supplémentaires dans le quartier Gare
La situation sécuritaire évoluerait dans le bons sens dans le quartier de la gare à Luxembourg où la délinquance liée au trafic de stupéfiants a drastiquement augmenté depuis le début de l'année. Le cri de détresse lancé dans la rue début octobre par les riverains et commerçants du quartier pour mettre un terme au fléau, a visiblement été entendu par François Bausch (Déi Gréng) .
Le ministre de la Sécurité intérieure et ancien échevin de Luxembourg a expliqué durant plus de deux heures ce jeudi devant la commission de la Défense et de la Sécurité intérieure que dès le 7 octobre les commissariats de la capitale ont été renforcés pour cibler le quartier et sa fameuse rue de Strasbourg.
«Le fait qu'on ait réagi relativement vite en plaçant 30 policiers supplémentaires (...) a mené à des premiers résultats», assure François Bausch.
Au cours des cinq dernières semaines, révèle-t-il, les policiers ont effectué 717 contrôles de jour comme de nuit et ont contrôlé 1.310 personnes au total. Le bilan tient en un chiffre: les agents ont procédé à 27 arrestations, dont 11 de «mules», depuis le 7 octobre. C'est un chiffre en nette progression au vu des 79 arrestations enregistrées dans la capitale depuis le début de l'année.
Des premières mesures «impactantes»
Ces arrestations et effectifs supplémentaires «renforcent le sentiment de sécurité de la population et le pouvoir répressif de la police qui travaille avec le système de vidéosurveillance. Ce dernier a aussi permis d'attraper des trafiquants en flagrant délit», retient Serge Wilmes (CSV) , premier échevin de la capitale.
La bourgmestre Lydie Polfer (DP) , parle de premières mesures «impactantes» et lance: «C'est la preuve par A+B qu'une plus grande présence policière améliore la sécurité». Elle reconnaît que «la situation a effectivement changé. Un constat fait par les gens de la gare eux-mêmes». Pas plus tard que mercredi elle s'est réuni avec des riverains du quartier.
En commission Lydie Polfer a toutefois insisté sur la pérennité des nouveaux effectifs: «Les policiers qui sont arrivés doivent aussi rester en poste. Ça ne peut pas être quelque chose de provisoire sans quoi on reviendra à la case départ».
A quoi François Bausch répond que «ce n'est clairement pas une mesure provisoire», alors que le terme «renforcement temporaire» est utilisé dans la note présentée aux députés. «Ces policiers resteront là puisqu'on ne maîtrisera pas la situation en trois semaines ou un mois. Ils resteront assurément plus de six mois», explique le ministre devant micros et caméra.
Il va même plus loin et avoue qu'il «aimerait bien que davantage de policiers soient définitivement affectés à la gare. Mais le problème est que le ministre de la Sécurité intérieure n'a pas que des besoins en Ville mais aussi dans le sud du pays notamment. «Le but est d'avoir beaucoup plus de policiers. Notre pays, frontaliers inclus, compte 800.000 personnes mais la police est pourvue pour veiller sur un État de 400.000 à 500.000 citoyens. Ça ne fonctionne pas.»
Si François Bausch peut se targuer de tels résultats, c'est parce qu'il a disposé au bon moment d'un vivier de 78 nouveaux policiers, tout juste assermentés en septembre.
