3.705 bénéficiaires du congé linguistique depuis 2009
3.705 bénéficiaires du congé linguistique depuis 2009
C'est en 2009 qu'a été introduit le fameux congé linguistique. Ce dernier, qui s'adresse à tous les salariés du secteur privé luxembourgeois avec au moins 6 mois d'ancienneté, est considéré comme un congé spécial permettant à n'importe quel salarié, frontalier ou non, d’apprendre ou de se perfectionner en luxembourgeois.
Ce congé linguistique est limité à 200 heures divisées en deux parties. L'accès à la seconde partie de ce congé n'est possible qu'après l'obtention d'un certificat de réussite de la première partie.
Bref, une belle opportunité pour quiconque souhaite perfectionner son luxembourgeois ou tout simplement l'apprendre, d'autant que le luxembourgeois est de moins en moins parlé à la maison. Toutefois, est-ce que le succès de cette initiative est-il au rendez-vous ? Le député Paul Galles (CSV) s'est posé la question et a tenté d'obtenir des réponses auprès du ministre de l'Economie et de l'Emploi Georges Engel.
Ce dernier a révélé que depuis 2009 jusqu'à aujourd'hui, 3.705 personnes ont introduit au moins une demande d'octroi d’un congé linguistique. «3.605 personnes ont le statut de salarié et 100 personnes ont le statut d’indépendant», précise le ministre.
Les résidents luxembourgeois en tête
En ce qui concerne les pays de résidence des bénéficiaires du congé linguistique, il apparaît que ce sont les résidents du Luxembourg eux-mêmes qui représentent la majorité des bénéficiaires. Sur les 3.705 apprenants, 1.545 résident au Grand-Duché. On retrouve ensuite le trio des pays frontaliers avec en tête la France (1.503 apprenants), la Belgique (527 apprenants) et enfin l'Allemagne (128 apprenants).
Les congés linguistiques sont davantage prisés par certains secteurs d'activités que d'autres. Ainsi, 1.758 bénéficiaires du congé linguistique travaillent dans le secteur des «services», ce qui inclut notamment la restauration, l'hôtellerie, les assurances, les garages automobiles ou encore le commerce. On notera également que 1.223 participants à ce congé travaillent dans le secteur de la santé et des soins. Parmi les secteurs les moins représentés, celui de l'Etat (29 apprenants) et des communes (26 apprenants) ainsi que celui de la culture (18 apprenants).
Le ministre Georges Engel a concédé qu'il y a eu une légère baisse du recours au congé linguistique compte tenu de la situation sanitaire. «Il faut noter qu’une modification de la législation relative au congé linguistique n’est pas prévue dans l’accord de coalition 2018-2023», a-t-il ajouté, tout en se disant prêt à discuter à ce sujet avec les partenaires sociaux, le cas échéant, au sein du Comité permanent du travail et de l'emploi.
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