29,3 millions pour digitaliser la Justice
29,3 millions pour digitaliser la Justice
(ER) - «Garantir un accès plus efficace et plus transparent à la Justice.» Telle est la finalité du projet informatique baptisé «paperless justice» (JUPAL) présenté par la ministre Sam Tanson (Déi Gréng) aux membres de la Commission de la Justice.
La représentante des Verts ambitionne d'arriver progressivement à une digitalisation de la justice, histoire d'augmenter son accessibilité et favoriser sa vulgarisation.
Pour rappel, l'idée d'informatiser la justice luxembourgeoise remonte à 2014. Mais contrairement à ce qu'annonce l'accord de coalition, le JUPAL ne sera pas «finalisé en 2023» mais au cours des sept prochaines années.
Treize projets composent le JUPAL et une première réalisation concrète a vu le jour, il y a un mois, avec la mise en ligne de 43.000 décisions de Justice sur le site du ministère.
Un autre objectif, qui est en cours de réalisation, est la mise en place d'un «portail de référence» calqué sur le modèle de «myguichet.lu». L'idée est de mettre en relation les avocats, juges et notaires du pays avec les citoyens à propos d'affaires civiles et commerciales.
Priorité à la sécurité des données
La possibilité d'utiliser une solution d'intelligence artificielle pour conserver l'anonymat des décisions figure parmi les autres initiatives même si aucune information n'a filtré à ce sujet.
La réduction considérable du papier dans les procédures et les échanges judiciaires est vue d'un bon oeil par les membres de la commission. Mais une «justice sans papier ne signifie pas une justice sans coûts», avancent les députés. La sécurisation des réseaux sera un élément capital afin de réduire au maximum les attaques informatiques.
Au final, cet ambitieux projet coûtera 29,3 millions d'euros qui seront répartis sur sept ans. 1,5 million d'euros a déjà été budgétisé pour 2020.
