2020 n'aura pas vu flamber les faillites
2020 n'aura pas vu flamber les faillites
L'effondrement entrepreneurial n'aura finalement pas eu lieu en 2020. Mieux, l'année s'est achevée avec moins de faillites au Luxembourg que l'année précédente (qui détenait un record en la matière). 1.206 sociétés s'arrêtant ces douze derniers mois pour raisons économiques, contre 1.239 l'année d'avant. Soit bel et bien «le même ordre de grandeur», notent les analystes du STATEC. Et de quoi entraîner la perte de 2.032 emplois dans le pays.
Après les 72 faillites officialisées en décembre, le constat serait donc rassurant. Mais nul doute que les chiffres avancés sont en réalité faussés par la large distribution d'aides et de soutiens du gouvernement. Entre chômage partiel, prêts garantis par l'Etat, ou aides aux indépendants, remboursement partiel des frais non couverts pour le secteur de l'hôtellerie-restauration notamment, les «béquilles» financières se sont multipliées depuis le début de la crise covid; évitant sans doute à nombre de sociétés de mettre la clé sous la porte pour l'instant.
Cette année 2020, extraordinaire par ailleurs, ne note pas non plus de changements dans les secteurs impactés par ces faillites. En tête, figure toujours la construction. Un domaine qui, à lui seul, pèse pour un peu moins d'un tiers des dossiers de faillite validés. Suivent par ordre d'importance : les services non financiers (23%), l'Horesca (19%)à l'activité stoppée au moins jusqu'à la fin janvier, le commerce (17%), l'industrie (9%) et les services financiers (2%).
Sur les 1.206 faillites de l'année 2020, la majorité ont impacté des indépendants (53%) sans employé, puis les structures de 10 salariés et plus (41%), 5% du total étant constitué de petites entités de 1 à 9 salariés. Enfin, selon ses relevés, le Statec indique également que les structures les plus anciennes ont été plus sensibles à la crise. Ainsi, 73% des cas de faillite étaient constitués de sociétés âgées de 5 ans et plus.
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