200 militaires vont tester travailleurs et frontaliers
200 militaires vont tester travailleurs et frontaliers
Elle s'y prépare depuis un mois. L'armée va planter ses tentes aux quatre coins du pays dès le 14 janvier pour pouvoir étoffer l'offre de tests anti-covid. En effet, à partir du 15 janvier, l'extension du dispositif CovidCheck sous son régime 3G (vacciné, guéri ou testé) à l'ensemble du monde du travail obligera les non-vaccinés à présenter un test négatif quotidiennement pour pousser la porte de leur lieu de travail.
Ainsi, 200 militaires seront mobilisés jusqu'au 28 février pour assurer cette campagne de testing. «Cela représente un cinquième des effectifs de l'armée luxembourgeoise, qui continuera parallèlement à assurer ses engagements internationaux, la formation, l'instruction», a assuré le chef d'état-major de l'armée, Steve Thull, lors d'une conférence de presse présentant le dispositif, ce mercredi 5 janvier.
A partir du 14 janvier, les primo-vaccinés pourront donc avoir accès aux 56.000 créneaux de rendez-vous chaque semaine, répartis dans les centres de tests temporaires gérés par les militaires. Depuis le 16 décembre, les personnes ayant effectué leur première injection ont reçu une série de 20 codes personnalisés leur permettant de réaliser des tests antigéniques certifiés pour se rendre au travail, dans l'attente de recevoir leur deuxième dose. «L'idée est d'encourager les personnes à se faire vacciner, c'est pourquoi ces tests seront gratuits», insiste le ministre de la Défense, François Bausch (Déi Gréng).
Les cinq centres ont été répartis sur le territoire national en fonction de la densité de la population, des bassins d'emplois, de leur accessibilité et des capacités de l'armée. Ainsi, les tentes des militaires seront plantées sur le parking du centre culturel de Junglinster, au P+R de Howald, à Luxexpo sud au Kirchberg, dans la zone d'activités Fridhaff, située entre les communes d’Erpeldange-sur-Sûre et de Diekirch, et au parking du rond-point de Esch-Raemerich.
Ces sites offriront une large amplitude horaire, de 6h à 20h, y compris les weekends, même si les militaires ralentiront la cadence les vendredis, samedis et dimanches. En effet, si en début de semaine l'ouverture se fera sans interruption, une pause sera observée de 13h à 16h le vendredi, de 10h à 16h le samedi, et de 10h à 13h le dimanche.
Chaque centre de dépistage disposera de deux files d'attente parallèles. Les militaires y contrôleront l'identité et la confirmation de rendez-vous du travailleur avant de le guider sur le lieu de test. Un autotest sera alors pratiqué sous la surveillance d'un membre de l'armée luxembourgeoise, afin qu'il soit certifié CovidCheck. Une fois avoir patienté dans une salle d'attente pendant 15 minutes pour la communication des résultats, la personne repartira avec un certificat valable 24 heures, si elle est négative. En cas de test positif, elle sera invitée à prendre ses dispositions sur le site de contact tracing.
Les créneaux de rendez-vous seront ouverts à la réservation à partir du 10 janvier, via le site internet covid testing. «Il est inutile de se rendre à ces centres de tests temporaires si on ne remplit pas les conditions nécessaires», prévient François Bausch. Le ministre de la Défense a tenu à souligner que les personnes qui souhaitent obtenir un test négatif pour aller au restaurant seront refusées. «Ces centres de dépistage seront disponibles jusqu'au 28 février, car il s'agit d'une phase de transition, d'un effort considérable. L'armée a d'autres missions à mener à bien», a tenu à rappeler l'homme politique.
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