Un pass sanitaire prié d'arriver plus vite
Un pass sanitaire prié d'arriver plus vite
Avec 468 voix pour, 203 contre et 16 abstentions, le Parlement européen a voté jeudi l'accélération de la mise en place du certificat vert numérique. Permettant d'étudier plus rapidement les propositions de la Commission sur ce nouveau pass sanitaire, la procédure doit avant tout faciliter la relance du tourisme.
Pour les députés, le certificat vert numérique permettrait justement de «renouer avec la libre circulation» au sein de l'Union et de faciliter le tourisme. Conscients que le secteur représente à lui seul 10% du PIB de l'Union européenne (UE) et 13,6 millions d'emplois, les élus pensent surtout à sauver la saison estivale. Les restrictions et confinements actés par certains pays membres comme la Belgique ont en effet mis à mal les espoirs des professionnels du secteur, qui comptaient sur le weekend et les vacances de Pâques pour se relancer.
Si la mise en place du certificat doit encore être étudiée par le Conseil de l'UE, le Parlement a réitéré ses craintes quant à de possibles discriminations. Le député espagnol Juan Fernando Lopez Aguilar (S&D) président de la commission des libertés civiles, a insisté sur le fait que le dispositif ne devait pas être «une condition préalable à la libre circulation» qui reste «un droit fondamental». Une réserve partagée par le gouvernement luxembourgeois, qui s'oppose «à tout scénario où ce certificat serait le seul moyen d’exercer certaines libertés».
En ce sens, les députés ont demandé à la Commission et aux Etats de faire preuve de «vigilance». Ils ont également proposé la mise en place d'un code couleur, changeant suivant les informations communiquées dans le document. Ainsi, en scannant un QR code les autorités pourront savoir si les ressortissants européens ont été vaccinés contre le covid, ont passé un test PCR négatif ou sont immunisés à la suite d'une infection. Ce certificat prendra en compte, dans un premier temps, les quatre vaccins contre le covid-19 actuellement autorisés dans l'UE.
A noter que dans ses observations transmises au Conseil de l'UE, le Parlement européen suggère également la création d'une agence européenne du tourisme, pour en faire une compétence partagée au sein de l'Union. Autrement dit, les décisions pour le secteur seraient prises à Bruxelles, et ensuite appliquées dans chaque Etat. Une «uniformisation des mesures» qui doit permettre de «sauver» cette économie, selon le Parlement.
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