Un pas de plus vers la contraception gratuite en France
Un pas de plus vers la contraception gratuite en France
(m.d. avec AFP)- Les droits des femmes progressent en France, notamment en ce qui concerne l'accès à la contraception. Le ministre de la Santé Olivier Véran a en effet annoncé jeudi que la prise en charge à 100% des dispositifs hormonaux serait étendue aux femmes majeures jusqu'à 25 ans, dès janvier 2022.
«J'ai fait le constat, en lien avec les autorités scientifiques, d'un recul de la contraception chez un certain nombre de jeunes femmes, et le premier motif c'est un renoncement pour raisons financières», a précisé le ministre de la Santé sur France 2 dans l'émission Télématin. En conséquence, le bilan biologique, la consultation de prescription et «tous les soins» liés à la pilule, stérilet hormonal, implant et autres patchs seront totalement remboursés.
Concernant depuis 2020 les femmes de 15 à 18 ans, cette gratuité représente «un effort de 21 millions d'euros» par an, a souligné Olivier Véran. La limite d'âge a été fixée à 25 ans car «c'est un âge qui correspond, en termes de vie économique, sociale et de revenu» à «davantage d'autonomie», a ajouté le ministre. «C'est aussi l'âge où l'on va quitter définitivement la complémentaire de santé de son foyer .»
Si le ministre français de la Santé n'a pas évoqué la possibilité d'étendre cette mesure à d'autres classes d'âge à l'avenir, le processus est en cours de l'autre côté de la frontière. Au Luxembourg, l'accord de coalition visait en effet à rendre les contraceptifs 100% gratuits et sans distinction d'âge en janvier 2021. Une prise en charge totale qui subit quelques retards, les dispositifs n'étant actuellement remboursés qu'à «80% par la CNS et uniquement jusqu'à 30 ans», indiquait le ministère de la Santé en juin dernier.
Un délai que le ministère de la Sécurité sociale n'expliquait pas, alors que la mesure est attendue notamment par les professionnels de santé. En juin, le Dr Alan Charissou, médecin au planning familial du Luxembourg, indiquait notamment que la contraception était un «gage d'égalité» entre les hommes et les femmes.
