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Un dimanche de mobilisation avant la dernière ligne droite
International 4 min. 27.03.2022 Cet article est archivé
Election présidentielle française

Un dimanche de mobilisation avant la dernière ligne droite

Au Zenith de Paris, Yannick Jadot a attaqué Emmanuel Macron qui «n'a eu de cesse de souffler sur les braises de la division» et d'afficher son «mépris» des plus faibles.
Election présidentielle française

Un dimanche de mobilisation avant la dernière ligne droite

Au Zenith de Paris, Yannick Jadot a attaqué Emmanuel Macron qui «n'a eu de cesse de souffler sur les braises de la division» et d'afficher son «mépris» des plus faibles.
Photo: AFP
International 4 min. 27.03.2022 Cet article est archivé
Election présidentielle française

Un dimanche de mobilisation avant la dernière ligne droite

Jean-Luc Mélenchon qui cultive son espoir du second tour, Eric Zemmour se disant «seul candidat de droite», Yannick Jadot qui s'offre un Zenith: les principaux candidats à la présidentielle ont entamé la dernière ligne droite de la campagne ce dimanche.

(AFP) - La campagne bat son plein ce dimanche, les candidats écumant le terrain. Leur objectif: mobiliser dans les meetings, à deux semaines du premier tour, auquel le président candidat Emmanuel Macron a exhorté les Français à participer.


Employees pack voting ballots reading "Valerie Pecresse" for the 2022 French presidential election at a printing house in Compiegne, northern France on March 10, 2022. - The first round of the French presidential election is to take place on April 10, 2022, the second one on April 24. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)
«Chaque candidat s'adresse à des niches électorales»
A quatre semaines du premier tour de l'élection présidentielle française, le politologue Philippe Poirier fait un point sur les rapports de force des différents candidats et sur la campagne électorale marquée par la guerre en Ukraine.

La candidate RN Marine Le Pen, toujours donnée au second tour face à lui (17,5% selon un sondage SopraSteria samedi), a elle été chahutée en Guadeloupe, où l'enregistrement d'un entretien télévisé a été perturbé par des manifestants.

Toujours annoncé en tête des intentions de vote (28,5% selon SopraSteria), Emmanuel Macron s'est dit sur France 3 «choqué» par cette «scène totalement inacceptable», tandis que les porte-parole de Marine Le Pen dénonçaient les agissements de «militants d'extrême gauche» ayant «bousculé assez violemment» la candidate.

Avec ce voyage sans grand rendez-vous, Marine Le Pen a toutefois encore travaillé son recentrage alors que les propositions toujours plus radicales de son concurrent d'extrême droite Eric Zemmour contribuent à lisser son image.

Les attaques se multiplient

A la veille de l'ouverture officielle de la campagne, elle a aussi joué la contre-programmation, face au meeting d'Eric Zemmour au Trocadéro à Paris, où le candidat Reconquête!, qui reflue autour de 10% dans les sondages et se retrouve au coude-à-coude avec la candidate LR Valérie Pécresse, s'est présenté devant plusieurs milliers de personnes et des dizaines de drapeaux français comme le «seul à être de droite dans cette campagne».


In this grab taken from video released by France's Conseil Constiutionnel on March 7, 2022, former French Prime Minister Laurent Fabius announces candidates ahead of the forthcoming French presidential election in Paris on March 7, 2022. - The Constitutional Council validated on March 7, 2022, 12 candidacies for the first round of the presidential elections in April, as in 2017, including that of the NPA Philippe Poutou, on which there was still uncertainty, announced its president Laurent Fabius in a statement broadcast by video (Photo by Conseil Constiutionnel / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / Conseil Constiutionnel  - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS
12 candidats sur la ligne de départ pour la présidentielle
Le Conseil constitutionnel a validé les 12 candidatures pour le premier tour de l'élection présidentielle, dont celle de Philippe Poutou (NPA).

Sous un soleil éclatant, il a qualifié Mme Pécresse de «centriste, déjà prête à voter Emmanuel Macron» au second tour, et Marine Le Pen de «socialiste en matière économique», tandis que le président sortant ne saurait selon lui «toujours pas de quel bord il est» malgré l'exercice du pouvoir.

«Combien de temps avant que la France devienne une France africaine (...), que l'islam devienne majoritaire sur notre terre ?», avait auparavant lancé à la tribune son soutien Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen.

«Second tour low cost»

A gauche, le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon, crédité de 12 à 15% dans les sondages, ce qui alimente ses espoirs de franchir le cap du premier tour, a également rassemblé des milliers de personnes, sur la plage du Prado à Marseille. Il a mis en garde contre un «second tour low cost» entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. «Cette fois-ci vous le sentez comme moi, on ne sait pas pourquoi, tout d'un coup on s'est dit ''On va y arriver'', de tous les côtés», s'est-il exclamé.


Ils font campagne à Luxembourg pour Emmanuel Macron
Le comité de La République en marche Luxembourg tiendra un stand ce samedi à Luxembourg pour aller à la rencontre des Français du Luxembourg mais aussi des autres résidents et des frontaliers pour échanger autour des futures échéances électorales.

Au Zenith de Paris, Yannick Jadot, arrivé à vélo, a attaqué Emmanuel Macron qui, selon lui, «n'a eu de cesse de souffler sur les braises de la division» et d'afficher son «mépris» des plus faibles. Quant à l'extrême droite, «c'est le chaos, la haine et la peine. Nous sommes la joie, l'égalité, la liberté, la fraternité», a lancé l'écologiste qui compte relancer une campagne qui patine (6% dans les sondages).

En meeting à Toulouse, le communiste Fabien Roussel a dénoncé le «programme commun» des «Macron, Zemmour, Le Pen» dicté, selon lui, «par le Medef», estimant qu'il était «temps que les cigares changent de bouche».

 «Equité» ou «inégalité»  

Pour la candidate LR Valérie Pécresse (autour de 10% dans les sondages), malade du Covid-19, dimanche sera en revanche seulement l'occasion d'une visioconférence avec des militants en fin d'après-midi.


French party Les Republicains (LR) presidential candidate Valerie Pecresse delivers a speech during a campaign rally in Metz, eastern France, on March 5, 2022. (Photo by Jean-Christophe VERHAEGEN / AFP)
Valérie Pécresse attaque Emmanuel Macron et son bilan
Valérie Pécresse a réservé ses attaques à Emmanuel Macron et son bilan, samedi soir à Metz, au cours d'un «petit meeting». Les électeurs continuent à défendre leur favorite malgré ses difficultés dans les sondages.

Alors que plane le risque d'une forte abstention sur le premier tour du 10 avril, Emmanuel Macron a rappelé aux Français que «l'élection c'est le meilleur moyen de porter ses choix». Il sera de son côté de retour sur le terrain lundi, à Dijon, pour faire taire les critiques l'accusant de fuir le débat, dans une campagne asphyxiée par la crise du Covid puis écrasée par la guerre en Ukraine.

Le conflit s'est encore invité dans les interviews et les meetings dimanche. Un dossier qui a obligé tous les candidats à se positionner depuis un mois, alors que les sujets internationaux sont traditionnellement loin des préoccupations des électeurs lors d'une présidentielle.

Jean-Luc Mélenchon a dédié son meeting dimanche à «la lutte pour le cessez-le-feu en Ukraine et la fin de l'invasion» russe, Yannick Jadot a «salué le courage du président Zelensky face aux crimes de guerre».


(FILES) In this file photo taken on May 7, 2017, French president-elect Emmanuel Macron delivers a speech at the Pyramid at the Louvre Museum in Paris after the second round of the French presidential election. - Macron said will seek second term in French election in April, on March 03, 2022. (Photo by Patrick KOVARIK / AFP)
Emmanuel Macron se présente pour un second mandat
Le président français a officialisé ce jeudi soir sa candidature pour la prochaine élection présidentielle dans une lettre aux Français.

Peu avant, Emmanuel Macron avait mis en garde sur France 3 contre une «escalade des mots et des actions en Ukraine», après les propos du président américain Joe Biden qui a traité Vladimir Poutine de «boucher», et Marine Le Pen a de nouveau insisté sur les conséquences de la guerre sur le pouvoir d'achat des Français.

Si l'entrée en vigueur lundi des règles rigoureuses de la campagne officielle mettra médiatiquement les 12 candidats sur un pied d'égalité, ceux sous les 3% d'intentions de vote ont toutefois encore protesté dimanche.

«L'équité, c'est un mot habile pour l'inégalité», a estimé Nicolas Dupont Aignan (Debout la France) sur France Inter, tandis que Jean Lassalle (Résistons!) appelait à «résister contre ce système féroce qui est une dictature molle», et Nathalie Arthaud (LO) dénonçait un large «problème de pluralisme» dans l'ensemble de la société.


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