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Tout oppose Londres et Bruxelles sur l'après-Brexit
International 2 min. 16.10.2020 Cet article est archivé

Tout oppose Londres et Bruxelles sur l'après-Brexit

Emmanuel Macron a déclaré que «Les 27 n'ont pas vocation à rendre heureux le Premier ministre britannique».

Tout oppose Londres et Bruxelles sur l'après-Brexit

Emmanuel Macron a déclaré que «Les 27 n'ont pas vocation à rendre heureux le Premier ministre britannique».
Photo: AFP
International 2 min. 16.10.2020 Cet article est archivé

Tout oppose Londres et Bruxelles sur l'après-Brexit

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a conditionné ce vendredi la poursuite des négociations commerciales à «un changement fondamental d'approche» de la part des Européens, malgré la menace d'un «no deal» le 1er janvier. Le fossé se creuse plus que jamais.

(AFP) - Les discussions entre Londres et les 27 sur le Brexit «achoppent sur tout, tout!», bien au-delà de la pêche, a regretté le président français Emmanuel Macron. Un accord sur la relation commerciale nécessite «des efforts, en particulier du Royaume-Uni», a-t-il martelé, en affirmant que le Royaume-Uni «a encore plus besoin que nous d'un accord».  

De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a rappelé que les négociateurs de l'UE se rendraient «comme prévu» à Londres «la semaine prochaine» pour «intensifier» les discussions de l'après-Brexit. 

Cette annonce de Bruxelles a été faite après une déclaration du Premier ministre Boris Johnson exigeant de l'UE un «changement fondamental» dans son approche des pourparlers, sans quoi le Royaume-Uni devait «se préparer» à un «no deal». 

Les Européens «ont abandonné l'idée d'un accord de libre-échange, il ne semble y avoir aucun progrès de la part de Bruxelles donc ce que nous leur disons, c'est: venez nous voir en cas de changement fondamental d'approche, sinon cela nous va très bien de parler des détails pratiques» d'une sortie sans accord commercial, a déclaré Boris Johnson à la télévision britannique.  

«Un mauvais accord est plus grave qu'un no deal»

«Les négociations commerciales sont terminées - l'UE y a effectivement mis fin et nous n'allons pas prendre part à un processus absurde. Ce n'est que si l'UE change fondamentalement de position que cela vaudra la peine d'en parler», a ensuite affirmé une source britannique.  

Du côté de l'UE, Emmanuel Macron a précisé «qu'un mauvais accord, c'est plus grave qu'un no deal» en se défendant de faire le jeu des «Brexiters». «Notre principal problème sont des règles de concurrence loyale. Notre proposition, qui correspond à notre accord avec la Suisse, c'est l'accès au marché unique en contrepartie du respect de nos règles sanitaires, environnementales, sociales, en matière d'aides d'Etat. La proposition des Britanniques est l'accès au marché unique sans respect des règles. C'est inacceptable», a encore insisté le président français.


(FILES) In this file photo taken on April 09, 2020 Irish Police (Garda) stop and check vechicles at the border crossing at Carrkcarnon, County Louth, Ireland, on April 9, 2020 under new powers to curb non-essential travel during the coronavirus crisis. - Britain held emergency talks with the European Union on September 10, 2020, facing warnings of legal action over a new Brexit bill and a threatening reminder of its obligations to Northern Ireland from powerful US Democrat Nancy Pelosi. (Photo by PAUL FAITH / AFP)
Les tensions persistent autour du Brexit
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Les pourparlers entre Londres et Bruxelles achoppent toujours sur trois sujets: l'accès pour les Européens aux poissonneuses eaux britanniques, les garanties réclamées à Londres en matière de concurrence - malgré de récents progrès - et la manière de régler les différends dans le futur accord.

Depuis le début des discussions en mars, les deux parties ne cessent de s'accuser mutuellement de bloquer la conclusion d'un accord.    

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