Thierry Breton adoubé par les eurodéputés
Thierry Breton adoubé par les eurodéputés
(AFP) - La candidature de Thierry Breton, ancien PDG d'Atos, a été approuvée par le PPE (droite), les libéraux de Renew, le groupe socialiste et démocrates et les conservateurs d'ECR. La gauche radicale, les écologistes et l'extrême droite, minoritaires, ont eux demandé que des clarifications supplémentaires lui soient réclamées par écrit. Cette approbation intervient après l'échec essuyé par la France avec la candidature de Sylvie Goulard.
«J'ai hâte de me mettre au travail pour mettre en œuvre la vision que j'ai développée devant le Parlement européen», a réagi M. Breton. La présidence française a salué «une très bonne nouvelle».
Lors de son audition, celui qui deviendra la premier grand patron de l'histoire de l'UE commissaire européen, s'est efforcé d'apaiser les craintes des eurodéputés. Face aux risques de conflits d'intérêts, «il n'y a qu'une seule solution, être radical. Je dis bien radical», a promis l'ancien ministre de l'Économie (2005-2007), dont le large portefeuille économique comprend plusieurs secteurs directement en lien avec son ancienne entreprise.
Le candidat hongrois recalé
M. Breton a dit son intention de se récuser sur les sujets qui concerneraient directement Atos, par exemple «des contrats» qui seraient passés avec l'UE. Mais de manière plus globale, il a exclu de se dessaisir des questions portant sur les secteurs sur lesquels évolue Atos, comme l'intelligence artificielle, la cybersécurité et les supercalculateurs. «Ce serait une aberration», a-t-il tranché, répétant à plusieurs reprises qu'il serait «commissaire sur l'ensemble du portefeuille.»
Outre M. Breton, la commissaire roumaine Adina Valean, également auditionnée, a été approuvée aux Transports. En revanche, le candidat hongrois à la Commission européenne, Oliver Varhelyi, n'est pas parvenu à convaincre les eurodéputés au cours de son audition et devra répondre à des questions écrites avant une éventuelle deuxième audition la semaine prochaine.
Les socialistes, les écologistes, la gauche radicale ainsi que les libéraux de Renew ont voté contre lui, certains le jugeant inadapté pour le portefeuille qu'il brigue, l'Élargissement, d'autres parce qu'ils réclament des clarifications supplémentaires.
M. Varhelyi a assuré pendant son audition qu'il travaillerait en totale «indépendance» vis-à-vis du gouvernement du Premier ministre hongrois Viktor Orban dont la politique fait régulièrement grincer des dents à Bruxelles.
Ces auditions constituaient les derniers obstacles à franchir pour la prochaine présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui peine à mettre en place son équipe. L'Allemande semble désormais en bonne position pour remplir l'objectif d'une prise de fonctions, déjà retardée d'un mois, le 1er décembre.
