Situation «extrêmement grave» à Pékin
Situation «extrêmement grave» à Pékin
(AFP) - Pékin est engagé dans «une course contre la montre» contre le virus, a déclaré devant la presse le porte-parole de la mairie, Xu Hejian. Il a qualifié la situation d'extrêmement grave. La ville de 21 millions d'habitants a porté sa capacité quotidienne de dépistage à plus de 90.000 personnes par jour.
Ce rebond du nombre d'infections, centré autour du marché géant de Xinfadi, dans le Sud de la capitale, a poussé les autorités à décréter, outre le confinement d'une trentaine de zones résidentielles, la fermeture des sites sportifs et culturels qui venaient de rouvrir leurs portes après des mois de fermeture.
Alors que ce regain épidémique suscite la crainte d'une deuxième vague, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué lundi suivre de très près la situation à Pékin et évoqué l'envoi possible d'experts supplémentaires dans les prochains jours. Le covid-19 avait fait son apparition fin 2019 en Chine, à Wuhan dans le centre du pays.
Après des mois d'isolement à l'intérieur de leurs frontières nationales, les Européens ont en revanche retrouvé lundi la possibilité de voyager chez leurs voisins en raison du recul du coronavirus. Estimant avoir maîtrisé la progression du covid-19, l'Allemagne, la Belgique, la France et la Grèce ont rétabli la libre circulation avec tous les pays de l'Union européenne. Et la Commission européenne a lancé lundi un site internet pour guider les Européens qui souhaitent passer leurs vacances dans d'autres pays de l'UE.
Athènes, dont l'économie repose en grande partie sur le tourisme, va plus loin et invite les voyageurs de plusieurs régions hors UE, comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Corée du Sud, la Chine. Dans l'île de Santorin et son paysage de carte postale, la population guette le retour des visiteurs internationaux. «Nous les attendons désespérément. Nous avons besoin d'eux, s'ils ne viennent pas comment allons-nous survivre?», s'impatiente Michalis Drosos, dans son magasin de souvenirs.
L'Espagne ouvrira le 21 juin ses frontières avec tous les pays de l'Union européenne, sauf avec le Portugal. En France, où le coronavirus a fait près de 30.000 morts, le ministre de la Santé Olivier Véran a estimé lundi que «le gros de l'épidémie est derrière nous». Paris, ville la plus visitée d'Europe, retrouvait un peu plus son visage d'avant le virus, masques en sus. Les cafés et restaurants ont été autorisés à rouvrir leurs salles. Premier pays européen touché, l'Italie, qui déplore plus de 34.000 morts, avait rouvert ses frontières dès le 3 juin. Mais deux nouveaux foyers ont été détectés ces derniers jours à Rome.
Morgues pleines
Au moins 8.000.202 cas d'infection, parmi lesquels 435.176 décès, ont été comptabilisés au total, notamment en Europe, continent le plus touché avec 2.417.902 cas (188.085 morts) et aux Etats-Unis, qui comptent le plus grand nombre de cas diagnostiqués(2.110.182) et de décès (116.114). Le bilan quotidien aux Etats-Unis est resté lundi sous la barre des 400 morts pour le deuxième jour consécutif, l'un des bilans les plus bas depuis fin mars, mais le pays continue en revanche d'enregistrer quelque 20.000 nouveaux cas chaque jour.
La pandémie continue aussi de faire rage en Amérique latine et aux Caraïbes, qui ont dépassé les 80.000 décès. La moitié sont recensés au Brésil qui, avec 43.959 morts est le deuxième pays le plus endeuillé. Au Chili, l'état d'exception constitutionnel pour catastrophe a été prolongé de trois mois pour freiner l'épidémie. Face à la pandémie, la cérémonie des Oscars a été repoussée de deux mois, au 25 avril, a annoncé lundi l'Académie des arts et sciences du cinéma qui remet les prestigieuses récompenses hollywoodiennes.
En Inde, où le confinement a été assoupli depuis début juin, l'épidémie ne montre pas de signe de reflux, et de nombreux malades décèdent après avoir été refusés par les hôpitaux, faute de lits, selon les médias. Le pays a enregistré près de 9.000 morts, et les corps s'entassent dans les morgues car le personnel des cimetières et des crématoriums n'arrive pas à suivre le rythme des décès.
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