Pierre Gramegna ne dirigera pas l'ESM
Pierre Gramegna ne dirigera pas l'ESM
Pierre Gramegna à la tête du Mécanisme européen de stabilité, cela restera un doux mirage... Ce mardi, le ministère des Finances annonce dans un communiqué que la candidature de l'ancien ministre des Finances, ainsi que celle de l'ex-ministre des Finances portugais João Leão, au poste de directeur général de l'ESM ont été retirées d'un commun accord, «dans l'intérêt de cette institution» dont le siège est situé à Luxembourg.
Les consultations informelles de ces derniers mois entre les différents ministres des Finances de la zone euro ont abouti au constat qu'aucun des deux candidats «ne parviendrait à réunir la majorité qualifiée de 80% des voix» et ceci «malgré le fait que chacun des candidats a réussi à rassembler un grand nombre de voix», souligne le communiqué.
Pour éviter une impasse et d'entraver encore davantage la succession de Klaus Regling, l'actuel directeur général de l'ESM qui prendra sa retraite dans un mois, les deux candidatures ont donc été retirées de la course.
Des règles compliquées
Les règles de nomination au poste de directeur de l'ESM sont particulièrement compliquées. Contrairement à l'élection à la présidence de l'Eurogroupe, tous les pays ne disposent pas d'une voix égale. Elles sont calculées en fonction de la part de chacun d'entre eux dans le capital du Mécanisme Européen de Stabilité. Il faut 80% des voix pour prendre la tête de l'ESM, et non une majorité simple. De plus, les trois plus grands Etats membres de la zone euro - l'Allemagne, la France et l'Italie - ont un droit de veto de fait sur chaque candidat. Et ces trois pays ne sont pas d'accord sur qui doit être le futur dirigeant de l'institution. On l'aura compris, de nombreux obstacles se dressent donc sur le chemin des candidats potentiels au poste...
Concernant Pierre Gramegna, l'une des principales raisons pour lesquelles l'ancien ministre du DP n'a pas été élu à la tête de l'ESM et l'opposition formelle de Rome à la nomination du Luxembourgeois. Par contre, l'ancien ministre DP est soutenu par Berlin. La France quant à elle a voté pour João Leão mais se serait abstenue sur Pierre Gramegna.
La course pour trouver un successeur à Klaus Regling est donc relancée.
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