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Paris voit un épilogue rapide sur le «backstop»
International 16 2 min. 22.08.2019 Cet article est archivé

Paris voit un épilogue rapide sur le «backstop»

Le Président Emmanuel Macron a reçu ce jeudi le Premier ministre britannique Boris Johnson au palais de l'Elysée.

Paris voit un épilogue rapide sur le «backstop»

Le Président Emmanuel Macron a reçu ce jeudi le Premier ministre britannique Boris Johnson au palais de l'Elysée.
Photo: AFP
International 16 2 min. 22.08.2019 Cet article est archivé

Paris voit un épilogue rapide sur le «backstop»

Emmanuel Macron a estimé jeudi qu'une solution pourrait être trouvée «d'ici 30 jours» sur la question de la frontière irlandaise - clause du «backstop»- afin d'aboutir à une sortie ordonnée du Royaume-uni de l'UE.

(AFP) – «Dans le cadre de ce qui a été négocié, un travail doit pouvoir se faire», a déclaré le Président français en recevant Boris Johnson à l'Elysée, à deux jours du sommet du G7 à Biarritz et au lendemain d'une entrevue entre le Premier ministre britannique avec Angela Merkel à Berlin.

 «Je suis, comme la chancelière Merkel, confiant sur le fait que l'intelligence collective, notre volonté de construire, doit nous permettre de trouver quelque chose d'intelligent dans les 30 jours s'il y a une bonne volonté de part et d'autre, et c'est ce que je veux croire», a-t-il ajouté devant la presse, estimant que «l'avenir du Royaume-Uni ne peut se trouver qu'en Europe». 


(FILES) In this file photo taken on August 07, 2019 Britain's Prime Minister Boris Johnson prepares to greet King Abdullah II of Jordan outside 10 Downing Street in London on August 7, 2019, ahead of bilateral talks and a working lunch. - Prime Minister Boris Johnson makes his debut on the global stage at the G7 summit this weekend, August 24, 2019, where all eyes will be on his chumminess with US President Donald Trump. (Photo by Daniel LEAL-OLIVAS / AFP)
Pas d'alternative concrète au «backstop»
La Commission européenne a regretté que le Premier ministre britannique Boris Johnson ne propose pas d'alternative concrète au «backstop», la disposition controversée sur l'Irlande dans l'accord de Brexit, dans une lettre aux responsables de l'UE.

 Le «backstop», disposition controversée sur l'Irlande dans l'accord de Brexit négocié entre Londres et Bruxelles mais refusé par le Parlement britannique, prévoit que, faute de meilleure solution à l'issue d'une période transitoire, et pour éviter le retour d'une frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, le Royaume-Uni tout entier reste dans un «territoire douanier unique» avec l'UE. 

  «A aucun prix» des contrôles à la frontière   

 Boris Johnson estime que ce dispositif porte atteinte à la «souveraineté de l'Etat britannique» et l'empêcherait de mener une politique commerciale indépendante des règles de l'UE. «Les solutions techniques sont aisément disponibles», a assuré le Premier ministre britannique devant son homologue, ajoutant que le Royaume-Uni ne voulait «à aucun prix établir des contrôles à la frontière». 

 «Je veux un accord», a martelé Boris Johnson. «Je pense que nous pouvons avoir un accord et un bon accord», a-t-il ajouté, se disant «encouragé» par sa rencontre mercredi avec la chancelière Angela Merkel. 

 Mme Merkel, en le recevant mercredi à Berlin, avait aussi jugé possible de trouver «dans les 30 prochains jours» un accord avec Londres pour éviter un divorce non négocié entre le Royaume-Uni et l'Union européenne le 31 octobre.  Le président français, réputé plus inflexible, avait alors à l'inverse affirmé que «la renégociation dans les termes proposés par les Britanniques n'est pas une option qui existe».


De nombreuses pénuries en cas de «no deal»
Le Premier ministre britannique Boris Johnson est prêt à sortir son pays de l'UE le 31 octobre avec ou sans accord de divorce avec les 27. Carences de denrées alimentaires, d'essence et de médicaments figurent parmi les conséquences possibles d'une rupture sans filet.

 La présidence française avait également exprimé ses réserves quant aux chances d'éviter un «Brexit dur», largement redouté par le monde des affaires des deux côtés de la Manche, estimant qu'«aujourd'hui, le scénario central du Brexit est celui du "no-deal"». Devant son homologue, Emmanuel Macron a insisté sur le respect de deux conditions concernant le «backstop» : «garantir la stabilité en Irlande» et «assurer l'intégrité du marché unique».


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