Nouvelle campagne de vaccination en Belgique
Nouvelle campagne de vaccination en Belgique
Par Max Helleff (Bruxelles)
Repartis à la hausse ces dernières semaines, les chiffres du covid connaissent en ce moment une accalmie. Selon le dernier rapport de l'Institut de santé publique Sciensano, il y a eu en moyenne 87 admissions à l'hôpital par jour pour cause de covid entre le 12 et le 18 août (-12%). Au total, 1.183 personnes positives au coronavirus sont actuellement hospitalisées, dont 88 patients traités en soins intensifs.
Autres données: 1.706 nouvelles contaminations au Sars-CoV-2 ont été dépistées en moyenne par jour, cette fois entre le 9 et le 15 août (- 32%); 9,7 personnes sont décédées quotidiennement; le taux de positivité est de 25,4% et le taux de reproduction du virus est de 0,91, montrant que l'épidémie tend à ralentir.
Ces chiffres ne détournent toutefois pas les autorités de leur intention de vacciner de nouveau la population. À la fin du mois, toutes les personnes considérées comme à risque (les plus de 65 ans, les immunodéprimés) et le personnel de première ligne (maisons de repos, soins de santé) vont être conviés à recevoir prioritairement une nouvelle dose. Elle sera disponible en ce début septembre.
Des différences entre les régions
Les autres Belges suivront dès la mi-septembre, selon les dispositions mises en place par les régions. Rappelons que le système de santé belge est en partie organisé sur une base régionale.
En Wallonie, seuls les habitants de plus de 50 ans recevront une invitation personnelle pour une dose booster. Dans la capitale, l'invitation sera envoyée uniquement aux plus de 65 ans. La Flandre ne fait pas dans le détail: tous les plus de 18 ans sont conviés. Cette nouvelle campagne implique la réouverture d'un nombre encore réduit de centres de vaccination. Des pharmacies et des maisons médicales prêteront cependant main-forte pour vacciner le plus grand nombre dans les meilleurs délais.
Comme pour les épisodes précédents, il faut s’attendre à ce que cette nouvelle campagne trouve ses partisans et ses détracteurs. Tous les arguments seront bons pour soutenir l'une ou l'autre thèse. La presse se fait ainsi l'écho d’une étude menée par l'université d'Oxford, laquelle conclut que la vaccination, avant une infection au covid-19, réduit la probabilité de troubles neurologiques. «Par exemple, on a moins de chances de faire un AVC si on a eu le vaccin avant le covid… et donc moins de chances de devoir aller à l'hôpital, en soins intensifs, de mourir, etc.», explique dans les colonnes du Soir Maxime Taquet, un chercheur d’Oxford.
Un effet beaucoup moins clair
Mais, toujours selon cette étude, l'effet de la vaccination est beaucoup moins clair pour les conséquences plus psychiatriques du covid (anxiété, dépression). Le chercheur conclut néanmoins que «le vaccin protège contre les conséquences du covid, parce qu'il protège du covid lui-même ! La meilleure façon de ne pas subir ce type de conséquences, c’est de ne pas attraper le covid».
Le coronavirus, toujours lui, peut avoir des conséquences insoupçonnées. Ainsi, la dernière enquête de la Ligue des familles montre que les coûts scolaires ont littéralement explosé du côté francophone en raison de la pandémie. Le matériel informatique nécessité par les cours à distance et les pratiques pédagogiques que ceux-ci ont initiées sont pointés du doigt. Le Code de l'enseignement fondamental et secondaire permet désormais aux écoles de demander du matériel informatique payant aux élèves. S'il ne l’impose pas formellement, il place les parents en porte-à-faux par rapport à l'égalité de leurs enfants devant l’enseignement.
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