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«Nous ne devons pas avoir un nouveau rideau de fer en Europe»
International 2 min. 30.08.2022 Cet article est archivé
Jean Asselborn

«Nous ne devons pas avoir un nouveau rideau de fer en Europe»

«Nous avons tous convenu dès le départ qu'il s'agissait de la guerre du (président russe Vladimir) Poutine», a notamment souligné Jean Asselborn.
Jean Asselborn

«Nous ne devons pas avoir un nouveau rideau de fer en Europe»

«Nous avons tous convenu dès le départ qu'il s'agissait de la guerre du (président russe Vladimir) Poutine», a notamment souligné Jean Asselborn.
Photo: Gerry Huberty
International 2 min. 30.08.2022 Cet article est archivé
Jean Asselborn

«Nous ne devons pas avoir un nouveau rideau de fer en Europe»

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères a averti des conséquences que pourrait entraîner une interdiction de visas touristiques pour les Russes en Europe.

(AFP) - La République tchèque, qui assure actuellement la présidence de l'UE, s'est heurtée mardi à une forte résistance de la part de certains États de l'Union européenne concernant les mesures visant à limiter les déplacements des Russes à la suite de l'invasion de l'Ukraine.


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C'est donc un total de 372 places qui seront retirées. Une décision qui interpelle au regard du taux d'occupation qui flirtait il y a peu avec les 100%. Jean Asselborn, ministre de l'Immigration et de l'Asile se justifie.

Les Tchèques veulent suspendre l'accord de 2007 qui facilitait les demandes de visa pour les touristes russes, tandis que d'autres membres ont demandé une interdiction pure et simple des visas.

Mais d'autres membres de l'UE, dont la Hongrie, le Luxembourg ou l'Autriche, se sont élevés contre cette mesure. «Il n'y a pas de place pour le tourisme», a ainsi  déclaré le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Lipavsky aux journalistes, ajoutant que cette mesure «enverrait un signal à l'élite de Moscou et de Saint-Pétersbourg» qui est désormais libre de voyager.

«Je ne pense pas que l'interdiction de visa soit une décision appropriée dans les circonstances actuelles», a déclaré, quant à lui, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, dont le pays a conservé des liens étroits avec le Kremlin.

Plus de visas en République tchèque

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a également protesté contre une mesure touchant les Russes ordinaires. «Nous ne devons pas avoir un nouveau rideau de fer en Europe», a-t-il souligné. «Nous avons tous convenu dès le départ qu'il s'agissait de la guerre du (président russe Vladimir) Poutine», a-t-il ajouté.


EDITORS NOTE: Graphic content / Two person push their bicycle as they cross a street with several dead bodies lie on the ground in Bucha, northwest of Kyiv, as Ukraine says Russian forces are making a "rapid retreat" from northern areas around Kyiv and the city of Chernigiv, on April 2, 2022. (Photo by RONALDO SCHEMIDT / AFP)
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La République tchèque a cessé de délivrer des visas aux Russes, à quelques exceptions, le 25 février, un jour après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les voisins de la Russie, l'Estonie, la Finlande, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne, ont exhorté Bruxelles à interdire de délivrer aux touristes russes des visas pour l'espace Schengen.

Ces personnes privées silencieuses devraient également comprendre qu'il y a des conséquences à la guerre.

Urmas Reinsalu, ministre estonien des Affaires étrangères

Selon le ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Reinsalu, il est temps de cibler les Russes ordinaires, après la suspension de l'octroi de visas aux délégations officielles et aux chefs d'entreprise russes imposée précédemment. «Ces personnes privées silencieuses devraient également comprendre qu'il y a des conséquences à la guerre», a-t-il déclaré.

«Ce qui est littéralement payé par l'argent de leurs impôts, ce sont les bombes qui, maintenant, littéralement, en ce moment, tuent des enfants ukrainiens et bombardent (...) des hôpitaux, des jardins d'enfants, des écoles», a-t-il ajouté.


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