Nicolas Schmit attend les autres commissaires
Nicolas Schmit attend les autres commissaires
(pj avec AFP) Pour Nicolas Schmit, c'est fait. Ce mardi matin, le Luxembourgeois a passé l'entretien devant accréditer sa nomination au poste de commissaire européen à l'Emploi. Au terme des trois heures d'échanges, face aux eurodéputés de quatre commissions, le «candidat» reconnaissait avoir franchi «un exercice fatigant mais stimulant». Certains de ses homologues, pourtant proposés par la future présidente de la Commission européenne, n'auront pas cette chance.
En effet, Ursula von der Leyen (remplaçante de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission) a été contrainte de revoir sa composition d'équipe. Les eurodéputés la forçant à réclamer à la Roumanie et à la Hongrie deux nouveaux candidats aux postes de Commissaires.
Ainsi, avant même leur oral de confirmation, la sociale-démocrate roumaine Rovana Plumb (Transports) et le Hongrois Laszlo Trocsanyi (PPE, droite, Voisinage et Élargissement) ont été jugés «inaptes» en raison de conflits d'intérêt présumés.
Son CV fait bonne impression
La conservatrice allemande von der Leyen avait déjà dû affronter une vive polémique à propos de l'intitulé d'un portefeuille de commissaire associant migrations et «mode de vie européen», qu'elle a pour l'instant refusé de modifier.
Après le rejet de son candidat initial, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a proposé un nouveau nom, celui de l'ambassadeur hongrois à Bruxelles, Oliver Varhelyi. M. Orban a expliqué avoir volontairement choisi cette fois-ci «un technocrate», et non «un politique». «Son CV fait bonne impression», a commenté le porte-parole de Mme von der Leyen.
D'autres remaniements
Avec les Roumains, les discussions restent en cours. Mercredi, un nom devrait être révélé. Si le postulant est validé, il devra, lui et son collègue roumain, se plier à l'exercice de l'audition par les eurodéputés. La série des 26 passages devant s'achever le 8 octobre.
Mais la future présidente de la Commission n'en a peut-être pas fini avec les remaniements. En effet, si l'office antifraude européen (Olaf), a écarté des poursuites administratives ou judiciaires à l'encontre du candidat polonais Janusz Wojciechowski, une autre enquête reste ouverte.
Française et Belge dans le viseur
Les investigations portent sur la Française Sylvie Goulard (prétendant au commissariat au Marché intérieur). L'ancienne eurodéputée se voit reprocher des arrangements avec l'emploi de fonds européens au profit du recrutement d'un attaché parlementaire fantôme.
Par ailleurs, des suspicions portent aussi sur la candidature de Didier Reynders. Le Belge est en effet mis en cause dans une affaire de menaces de mort et harcèlement. Mauvais genre pour un ex-ministre.
S'il ne veut commenter aucune de ces nominations, le Luxembourgeois est impatient de connaître la liste définitive des commissaires européens, comme lui. «Initialement, l'ensemble du collège devait être élu par le Parlement européen, le 23 octobre. Mais cela va peut-être s'avérer compliqué de tenir ce délai», redoute le candidat socialiste.
