Monica Semedo sous la menace de sanctions
Monica Semedo sous la menace de sanctions
(ASdN) - Le mandat de Monica Semedo (DP) pourrait prendre fin plus tôt que prévu dans les prochaines semaines. Suspendue de ses fonctions à la suite d'une enquête interne, l'eurodéputée luxembourgeoise est accusée d'harcèlement moral envers ses anciens collaborateurs. Pour l'heure, aucune sanction n'a été évoquée, mais selon nos confrères du Luxemburger Wort, une procédure «strictement confidentielle» serait en cours.
Dans ce cadre, le comité consultatif, en charge des plaintes des trois anciens employés de Monica Semedo, doit ainsi formuler des recommandations concernant les mesures à prendre. Conformément au règlement intérieur de 2018, la décision d'éventuelles sanctions revient en revanche au président du Parlement.
Pour Claude Lamberty, secrétaire général du DP, il n'y aura cependant pas de conséquences politiques à craindre pour Monica Semedo. A l'en croire, l'affaire serait «close» pour son parti. «Elle a reconnu ses erreurs, accepté les sanctions imposées par le Parlement européen sur la base des faits et s'est excusée», a-t-il déclaré. En d'autres termes, dès la suspension de 15 jours levée, l'eurodéputée reprendra ses fonctions.
A l'inverse, Frank Engel juge les accusations graves. Au micro de RTL mardi martin, le président du CSV et ancien député européen n'a pas mâché ses mots, affirmant que Monica Semedo «pratique le contraire de ce qu'elle prêche». Le Luxembourgeois de 45 ans a ainsi évoqué à demi-mots une démission : «Toute personne qui ne respecte pas les règles et terrorise son personnel doit savoir qu'elle n'a pas sa place dans le bureau».
23 plaintes au Parlement
Contactée, Monica Semedo n'a pas répondu à nos sollicitations. Celle qui a été élue en mai 2019 aux côtés de Charles Goerens (DP) avec un peu plus de 50.000 voix ne nie toutefois pas les faits et a présenté ses excuses à ses anciens collaborateurs dans un communiqué publié lundi soir. Pour rappel, début 2020, les membres de l'équipe de l'eurodéputée avaient démissionné en peu de temps, se plaignant en interne de leur patron.
Ces accusations ne seraient néanmoins pas une première au sein de l'hémicycle. Depuis 2014, 23 cas de harcèlement moral auraient ainsi été signalés, affirmait lundi l'eurodéputée alsacienne Anne Sander.
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