Londres ignore l'ultimatum de l'UE sur le Brexit
Londres ignore l'ultimatum de l'UE sur le Brexit
(AFP) - Deux pas en avant, un en arrière. Londres et l'UE continue à adopter ce ballet bien connu à Echternach. Ainsi, le Royaume-Uni avait-il un mois pour répondre à une mise en demeure de Bruxelles -envoyée le 1er octobre- lui demandant de retirer son projet de loi, qui revient en partie sur l'accord encadrant son départ de l'UE le 31 janvier. Mais «à ce jour, l'UE n'a reçu aucune réponse», a annoncé un porte-parole de l'exécutif européen.
Cependant, la volonté de l'UE semble être de ne pas laisser cette controverse compromettre les négociations commerciales a priori en bonne voie. Reculade, avancée : on connait la danse... Le projet de loi en question remet en cause certains engagements pris par le Royaume-Uni dans l'accord du Brexit, en particulier des dispositions pour éviter le retour d'une frontière sur l'île d'Irlande, un garde-fou jugé essentiel au maintien de la paix. Approuvé fin septembre par les députés britanniques, le texte est toujours en cours d'examen à la chambre des Lords et un vote est attendu dans les prochaines semaines.
Bruxelles espère que les dispositions problématiques seront supprimées en cas d'accord commercial, que les négociateurs espèrent conclure avant la mi-novembre. Trois sujets posent toujours problème: l'accès des Européens aux poissonneuses eaux britanniques, les garanties réclamées à Londres en matière de concurrence, et la manière de régler les différends dans le futur accord. «Nous n'y sommes pas encore. Il reste beaucoup de travail devant nous», a affirmé le porte-parole de la Commission. Et «nous n'avons pas encore trouvé de solution sur la pêche», l'un des sujets les plus sensibles.
Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier, continue d'appliquer les normes européennes jusqu'à la fin de l'année. Londres et Bruxelles s'efforcent depuis de négocier un accord commercial qui entrerait en vigueur dès le 1er janvier 2021, afin d'éviter un départ sans accord potentiellement dévastateur pour l'économie.
