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Londres et Bruxelles décident d'un ultime effort
International 3 min. 13.12.2020 Cet article est archivé

Londres et Bruxelles décident d'un ultime effort

Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier, abandonnera définitivement le marché unique et l'union douanière le 31 décembre.

Londres et Bruxelles décident d'un ultime effort

Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier, abandonnera définitivement le marché unique et l'union douanière le 31 décembre.
Photo: AFP
International 3 min. 13.12.2020 Cet article est archivé

Londres et Bruxelles décident d'un ultime effort

Le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont décidé dimanche de poursuivre les négociations commerciales post-Brexit, malgré les difficultés, afin d'éviter un no deal aux lourdes conséquences économiques.

(AFP) - «Malgré l'épuisement après presque un an de négociations, malgré le fait que les délais ont été dépassés à maintes reprises, nous pensons qu'il est responsable à ce stade d'aller plus loin», ont-ils affirmé dans un communiqué commun, à la suite d'un entretien téléphonique. «Nous avons donc mandaté nos négociateurs pour poursuivre les discussions et voir si un accord peut être conclu même à ce stade tardif», ont-ils ajouté. 

Londres et Bruxelles avaient pourtant rivalisé de pessimisme ces derniers jours, Boris Johnson estimant un échec «très, très probable», quand la chef de l'exécutif européen Ursula von der Leyen jugeait «faibles» les espoirs d'accord. En amont de ce coup de fil, le négociateur britannique David Frost avait rencontré son homologue européen Michel Barnier dimanche matin au siège de la Commission européenne à Bruxelles, au lendemain d'ultimes négociations qui se sont achevées tard dans la nuit. 


(FILES) In this file photo taken on August 31, 2019 An anti-Brexit demonstrator whirls an EU and Union Flag during a demonstration against the British government's move to suspend parliament in the final weeks before Brexit outside Downing Street in London on August 31, 2019. - Despite the prestige of Oxford and Cambridge and other top universities, Britain will be less attractive after Brexit, EU students warn, with fees set to soar and legal tangles still not ironed out. (Photo by Niklas HALLE'N / AFP)
Négociations opiniâtres entre Londres et Bruxelles
Britanniques et Européens poursuivent lundi d'âpres négociations pour tenter de trouver un accord post-Brexit, des heures décisives après des mois d'impasse afin d'éviter un échec aux lourdes conséquences économiques.

Entre coups de bluff et dates butoirs non tenues, les négociations ont déjà été riches en rebondissements depuis leur lancement en mars. Une prolongation ne pourra être que «de quelques jours au maximum», avait averti le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune dans le Journal Du Dimanche. Le Premier ministre irlandais, Micheal Martin, dont le pays est en première ligne en cas de «no deal», avait lui affirmé à la BBC qu'il espérait «vivement» un accord. «Le fait qu'ils aient négocié jusque dans la nuit est un signe important en soi», avait-il fait valoir. 

En dépit d'échanges toujours plus intensifs, les divergences semblent inconciliables entre des Britanniques qui veulent retrouver une liberté commerciale totale et des Européens soucieux de protéger leur immense marché unique. 

Royal Navy 

Signe d'un regain de tension, le ministère britannique de la Défense a annoncé, à la veille de cette nouvelle échéance, que des navires de la Royal Navy se tenaient prêts à protéger les zones de pêche nationales où pourraient survenir des accrochages en cas d'absence d'accord. 


Anti-Brexiteer activist Steve Bray looks at his mobile phone as he protests outside a conference centre in central London on December 4, 2020, as talks continue on a trade deal between the EU and the UK. - With just a month until Britain's post-Brexit future begins and trade talks with the European Union still deadlocked, the UK government on Tuesday urged firms to prepare as it scrambles to finish essential infrastructure. (Photo by Tolga Akmen / AFP)
Les trois sujets de blocage de l'accord post-Brexit
Les discussions entre Britanniques et Européens ont atteint un moment critique, à moins d'un mois de la fin de la période de transition. Retour sur les trois derniers points de friction, qui bloquent la conclusion d'un accord, faisant craindre un «no deal» en fin d'année.

Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier, abandonnera définitivement le marché unique et l'union douanière le 31 décembre. Sans accord commercial, ses échanges avec l'UE se feront selon les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas, au risque d'un nouveau choc pour des économies déjà fragilisées par le coronavirus. 

Les discussions butent sur trois sujets: l'accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et surtout les conditions que les Européens exigent des Britanniques pour éviter toute concurrence déloyale. L'UE est prête à offrir à Londres un accès sans droits de douane ni quotas à son immense marché. 


This picture taken on December 9, 2020, shows flags of the Union Jack and the EU ahead of Britain's Prime Minister's meeting on post Brexit trade deal with European Commission President, in Brussels. - Britain's Prime Minister arrives in Brussels on December 9, 2020, with hopes for a post-Brexit trade deal hanging on crisis talks with EU chief. Talks are blocked over the issue of fair competition, with Britain refusing to accept a mechanism that would allow the EU to respond swiftly if UK and EU business rules diverge over time and put European firms at a disadvantage. (Photo by Olivier HOSLET / POOL / AFP)
Londres et Bruxelles aperçoivent le bout du tunnel
Le sort des négociations post-Brexit sera tranché dimanche, ont annoncé mercredi le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, à l'issue d'un dîner à Bruxelles où ils ont à nouveau pris acte de leurs profondes divergences.

Mais elle entend dans ce cas s'assurer que le Royaume-Uni ne se livrera pas à du dumping en s'écartant des normes environnementales, sociales, fiscales européennes ou de celles sur les aides d'Etat. Si tel est le cas, elle veut pouvoir prendre des contre-mesures rapides, comme des droits de douane, sans attendre que le différend soit tranché dans le cadre d'une procédure d'arbitrage classique, afin de protéger ses entreprises. 

Londres s'y oppose fermement. Pragmatique, la Commission a publié jeudi des mesures d'urgence pour maintenir, en cas de «no deal», le trafic aérien et le transport routier entre le Royaume-Uni et l'UE pendant six mois, ainsi que l'accès réciproque aux eaux de pêche pour un an.

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European and British flags.