Le Royaume-Uni testera tous les travailleurs clefs
Le Royaume-Uni testera tous les travailleurs clefs
(AFP) - Au Royaume-Uni, la pandémie au covid-19 a déjà tué près de 19.000 personnes. Critiqué pour avoir tardé à prendre la mesure de la crise, le gouvernement britannique s'était fixé un objectif de 100.000 tests par jour d'ici à la fin avril. Il avait d'abord choisi de réserver les examens aux cas les plus critiques ainsi qu'aux soignants en première ligne. Avec une capacité actuelle de plus de 51.000 tests quotidiens, le gouvernement est en bonne voie pour l'atteindre et peut donc élargir l'accès aux tests aux travailleurs clefs et leur famille, ambitionne désormais le ministre de la Santé Matt Hancock.
Ces personnels pourront s'inscrire directement sur le site du gouvernement. Le test sera gratuit et non obligatoire, soulignent les autorités sanitaires britanniques. Parmi les plus durement touchés en Europe, le pays a comptabilisé 138.078 cas positifs au covid-19, dont le Premier ministre Boris Johnson, sorti de l'hôpital le 12 avril, qui se trouve toujours en convalescence après avoir été atteint de la maladie Covid-19.
Concernant les hospitalisations, la capitale Londres, zone la plus touchée, enregistre «un très net déclin», a constaté le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance. «Nous avons radicalement diminué le nombre d'infections dans la population, qui s'est traduit par une réduction du nombre d'hospitalisations. Nous sommes toujours en train de passer le pic, mais cela va dans la bonne direction».
Le bilan des autorités ne prend toutefois pas en compte les maisons de retraite où, selon des représentants du secteur, plusieurs milliers de personnes âgées sont mortes. Dans ce contexte, malgré la pression montante, le gouvernement exclut pour l'heure tout assouplissement du confinement, instauré le 23 mars et qui doit se prolonger encore au moins deux semaines. Mais il prévoit déjà, quand le nombre de contaminations aura nettement reculé, de déployer un plan pour retracer les contacts des personnes malades ou présentant des symptômes, via une application du système public de santé, afin d'éviter «une deuxième vague».
