Le prince Laurent accusé de menaces et de chantage
Le prince Laurent accusé de menaces et de chantage
Le prince Laurent de Belgique, autrement dit le frère du roi des Belges, est à nouveau mêlé à une sombre affaire de gros sous. Celui que beaucoup considèrent comme le vilain petit canard de la monarchie belge est accusé par l'Autorité libyenne d'investissement (LIA) d'avoir fait preuve de chantage et de menaces afin de récupérer une somme colossale de plusieurs dizaines de millions d'euros. Il aurait également tenté de prendre le contrôle de fonds libyens situés au Luxembourg à plusieurs reprises.
Afin de comprendre tous les tenants et aboutissants de ce dossier tentaculaire, une certaine remise en contexte s'impose. Il y a une dizaine d'années, le très décrié prince Laurent effectue plusieurs visites dans des pays comme le Congo ou la Libye. Déjà à l'époque, ces voyages avaient suscité la polémique, ceux-ci étant réalisés sans l'accord préalable du gouvernement et du palais.
Ce sont ces fameux voyages en Libye qui reviennent aujourd'hui sur le devant de l'actualité. Concrètement, le prince, par le biais de son ASBL environnementale nommée GSDT et créée en 2007, s'était lancé dans un grand projet de plantation d'arbres en Libye pour limiter l'expansion du désert du Sahara. Un projet louable sur le papier. Pour parvenir à ses fins, Laurent avait signé un accord avec l'ancien gouvernement de Kadhafi. Toutefois, une fois l'accord signé, le prince mettra rapidement un terme au projet. En cause? Des paiements de commissions jugés «occultes» selon le frère du roi lui-même.
Une somme de 50 millions d'euros réclamée
Depuis, ce dernier se bat pour récupérer ses billes investies dans ce projet colossal qui n'a au final jamais vu le jour. Plusieurs médias belges évoquent ainsi une somme avoisinant les 50 millions d'euros que la Libye doit à l'ancienne ASBL de Laurent. Les années passèrent et en 2014, la Cour d’appel de Bruxelles octroya plus de 38 millions d'euros de dommages-intérêts au frère du roi. Celui-ci tente, depuis lors, de récupérer la totalité de son dû.
Nos confrères de Sudinfo expliquent que le frère du roi aimerait qu'une infime partie des 14 milliards d'euros détenus par la Libyan Investment Authority (LIA) (Fonds d'Etat lybien, NDLR), et gelés à Bruxelles par la banque Euroclear, lui soit versée. D'autant plus que deux milliards d’euros en intérêts seraient sortis du plat pays sans qu'on en connaisse la destination.
Pour parvenir à ses fins, le prince Laurent aurait abusé de son statut, quitte à faire du chantage et des menaces. C'est en tout cas ce qu'affirme le chef de la LIA, Ali Mahmoud Hassan. Ce dernier a ajouté, dans un média africain, que Laurent avait «essayé à deux reprises de prendre le contrôle de nos fonds au Luxembourg». «Mais nous avons réussi à l’en empêcher», a ajouté l'intéressé.
Toujours selon Ali Mahmoud Hassan, le prince Laurent aurait également utilisé son influence auprès des autorités belges. «Ils m’ont convoqué pour un interrogatoire et m’ont ensuite poursuivi pour une prévention criminelle fabriquée de toutes pièces, ce qui a conduit au mandat d’arrêt. Ils m’ont demandé de verser la somme au prince Laurent pour que le mandat d’arrêt contre moi soit retiré.»
Il n'empêche que l'homme à la tête de la LIA est aujourd'hui recherché par la justice belge. Pour sa défense, ce dernier assure qu'il a été piégé par les «dignitaires belges» et que tout cela relèverait d'une cabale orchestrée à son égard.
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