Le permis à points attendu pour 2024 en Belgique
Le permis à points attendu pour 2024 en Belgique
Selon des informations relayées par le journal L'Echo, la Belgique devrait adopter le permis à points d'ici la fin de l'actuelle législature, c'est-à-dire au plus tard au printemps 2024.
Le débat sur l'adoption de ce type de permis n’est pas neuf. Mais il représenterait aujourd'hui la seule solution réellement efficace pour amener les conducteurs à respecter davantage le Code de la route et pour faire baisser les statistiques en matière d'accidents mortels.
Les premières indications obtenues mentionnent que tous les conducteurs de véhicules (voiture, moto) partiront de zéro. À chaque infraction correspondra un certain nombre de points qui s'additionneront. Une fois arrivés à 12 points, les conducteurs se verront retirer leur permis de conduire. Pour le récupérer, il leur faudra suivra une formation payante à leurs frais.
Sans arriver jusque-là, le conducteur qui ne commettra pas d'autre infraction verra ses points effacés après un certain temps. Un délai de deux ou trois ans est évoqué. Le projet reste cependant à finaliser. Il fait l'objet d'une discussion entre les ministres fédéraux de la Justice, de la Mobilité et de l'Intérieur. Ils doivent notamment s'accorder sur le nombre de points que représente chaque infraction.
Encore un des seuls pays sans permis à points
La Belgique est aujourd'hui l'un des derniers pays occidentaux à ne pas utiliser le permis à points. Contrairement à la France, où les points sont retirés à chaque infraction, elle a opté pour le système inverse, à l'image de l'Allemagne, précise L'Echo.
Vitesses excessives, feux rouges brûlés, conduite dangereuse… Le royaume fait figure de mauvais élève, en dépit des différentes mesures de sécurité routière prises par les régions. Le nombre de morts sur les routes belges a augmenté de 16% sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2021, selon l'institut Vias. À un an d'intervalle, les chiffres passent de 280 à 326 tués. Une victime sur quatre est un piéton ou un cycliste. Parmi les cyclistes, beaucoup possédaient un vélo électrique et étaient âgés de plus de 70 ans. Ils en maîtrisaient mal le maniement.
En termes de taux de mortalité, la Belgique est ainsi loin devant les Pays-Bas, l'Allemagne et la France. Toujours selon Vias, les infractions constatées ne touchent que moyennement aujourd'hui ceux qui doivent rendre des comptes, car elles ne s'ajoutent pas à un passif. Autrement dit, une fois l'amende payée, le conducteur retrouve une sorte de virginité. Cela ne devrait plus être le cas avec le permis à points.
Reste la question des moyens et des effectifs
L'étude de Vias a été menée afin «d'améliorer [le] système de suivi des infractions» et éviter que «certains récidivistes passent entre les mailles du filet». Par ailleurs, les excès de vitesse sous les 160 km/h sur autoroute et de 80 km/h en agglomération, la conduite en état d'ivresse avec un taux de 0,5 à 0,8g/l, l'usage du GSM au volant et le non-port de la ceinture de sécurité seraient insuffisamment sanctionnés.
Il reste la question des moyens et des effectifs humains. Si les juges punissent sévèrement les chauffards en leur retirant pour des périodes relativement longues le permis de conduire, les forces de police sont trop peu nombreuses sur le terrain pour constater la majorité des infractions.
D'où le recours de plus en plus appuyé aux caméras de surveillance. Dernière évolution en date: en 2023, un projet pilote devrait voir le jour pour traquer l'utilisation du portable au volant. La Wallonie, la Flandre et Bruxelles seront toutes les trois concernées. Le GSM au volant tue 50 personnes et fait 300 blessés par an.
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