Le pays organisateur de la Cop21 peut mieux faire
Le pays organisateur de la Cop21 peut mieux faire
(DN) - L'Hexagone pointe à la dernière place au regard des taxes environnementales, parmi ses collègues européens. La part de ces taxes dans le total des recettes des impôts et cotisations sociales y est en effet la moins élevée. Le Luxembourg se trouve, lui, à la 23e place, selon des données publiées la semaine dernière par Eurostat.
Chaque État dispose d'une palette d'outils destinée à lui permettre de respecter ses engagements, notamment et d'abord en matière de réduction des gaz à effet de serre.
Parmi ces politiques, les taxes environnementales jouent un rôle en agissant directement sur le consommateur ou le producteur, et en le ponctionnant dans trois domaines majeurs : l'énergie, les transports ainsi que la pollution et les ressources.
Part des taxes environnementales la plus faible en France et en Belgique
Or en France, ces taxes environnementales représentent 4,5% du total des impôts et cotisations sociales (chiffres 2013). Une part qui s'est même réduite en dix ans (elle s'élevait à 4,9% en 2003) même si, en chiffres absolus, ces taxes ont rapporté 33,7 milliards d'euros en 2003 et près de 43 milliards en 2013.
Mais cette tendance n'est pas propre à la lanterne rouge de ce classement. La Belgique, avant-dernière, présente le même cas de figure. De même, le Luxembourg est passé de 7,3% à 5,6% en une décennie, dégageant des recettes d'un milliard d'euros en 2013 contre 719.000 euros en 2003.
Au niveau de l'UE, le schéma est le même : ces taxes qui s'élevaient à 6,9% des impôts et cotisations sociales en 2003 ont chuté à 6,3% en 2013, générant 330 milliards d'euros de recettes, contre 272 milliards en 2003. L’objectif est d'atteindre une part d’au moins 10% dans l’UE d’ici 2020.
Il n'y a qu'en Allemagne et au Portugal que le montant des recettes des taxes environnementales, exprimé en euros, a diminué dans cet intervalle.
En moyenne, les taxes sur l’énergie représentaient en 2013 plus des trois quarts (77%) du total des recettes des taxes environnementales dans l’UE, loin devant les taxes sur les transports (20%) et celles sur la pollution et les ressources (3%).
Mais au Luxembourg, les taxes sur l'énergie comptaient à elle seules pour 93% de ce mix (seule la Lituanie dépasse le Grand-Duché en la matière), réservant 7% et 1% respectivement aux taxes sur la pollution et les ressources.
