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Le gouvernement De Croo risque la panne sèche
International 3 min. 28.01.2022 Cet article est archivé
Politique en Belgique

Le gouvernement De Croo risque la panne sèche

Pas une semaine qui ne passe sans que les coups ne se perdent au sein de la Vivaldi.
Politique en Belgique

Le gouvernement De Croo risque la panne sèche

Pas une semaine qui ne passe sans que les coups ne se perdent au sein de la Vivaldi.
Photo: AFP
International 3 min. 28.01.2022 Cet article est archivé
Politique en Belgique

Le gouvernement De Croo risque la panne sèche

Max HELLEFF
Max HELLEFF
L’opposition belge fait son nid en profitant de l’absence des réformes promises

De notre correspondant Max HELLEFF (Bruxelles) - L’opposition farouche du PTB et de la N-VA aide De Croo (Open Vld) à tenir, écrit La Libre Belgique. Ces partis, l’un communiste, l’autre nationaliste, ont sans surprise pour objectif d’en finir avec l'heptapartite à la manœuvre au fédéral et lui impose donc de faire preuve d'un minimum de cohésion pour survivre. Le gouvernement De Croo, rappelons-le, est composé de sept partis qui vont du centre gauche au centre droit. Alexander De Croo, l’homme qui pilote cette coalition appelée « Vivaldi », a pour particularité d’être issu d’une des formations politiques les moins fringantes de l’attelage si l’on se réfère aux élections législatives de mai 2019.


Le dossier de l'atome soulève tous les antagonismes du pays, entre partis, entre régions, entre scientifiques. Mais De Croo doit trancher.
La Belgique se donne un « baromètre corona »
L’ouverture et la fermeture de certains secteurs seront désormais fonction de phases pandémiques préalablement définies.

Pas une semaine qui ne passe sans que les coups ne se perdent au sein de la Vivaldi. Cette cacophonie est d’autant plus dommageable que plusieurs dossiers attendent sur la table d’être pris en main et réglés. Le nucléaire, la réforme du travail, les pensions, la fiscalité,… « Rien n’avance parce que chaque parti pense d’abord à mettre sa griffe plutôt que de travailler à l’intérêt commun », analyse un observateur.

Dans les rangs de l’opposition, le nationaliste flamand Bart De Wever a donc beau jeu de lancer que «  Vivaldi moet verdwijnen » – la Vivaldi doit disparaître. Le communiste Raoul Hedebouw martèle pour sa part que la coalition ne fait rien, notamment pour venir au secours de ceux qui sont frappés par le coût de l’énergie. Il a un boulevard devant lui : voilà deux semaines que les partis gouvernementaux se chamaillent pour savoir quels ménages seront aidés, selon quelles modalités et à quelle hauteur.

Le Premier ministre tente de calmer les choses. Une heure avant le dernier Comité de concertation, il avait réuni les différents protagonistes du bras de fer qui allait commencer pour éviter une nouvelle foire d'empoigne autour des mesures anti-covid. Et en début de semaine, il a de nouveau mis ses partenaires autour de la table, cette fois pour tenter d’apaiser les esprits avant d’essayer de résoudre – une fois encore - les principales affaires du moment.


Entre 2016 et 2020, le ministère de la Famille a compté de l'ordre de 875 coupures d'électricité et 105 de gaz par an affectant des ménages en difficulté.
Tensions belges sur les énergies
Le gouvernement De Croo ne parvient pas à trouver un accord en son sein pour aider les ménages.

L’une d’elles concerne les pensions.  En septembre dernier, Karine Lalieux, la ministre socialiste en charge du dossier, avait fait le buzz en dévoilant dans la presse et sans en parler à ses alliés de coalition les grandes lignes de sa réforme des retraites. Celle-ci rendrait au  système actuel la souplesse qu’avait fait passer à la trappe l’ex-gouvernement Michel au nom de l’orthodoxie budgétaire, le tout en permettant à ceux qui voudront travailler plus longtemps de prétendre à un « bonus pension ».

Immédiatement, ces propositions avaient été jugées irréalistes à droite où l’on fit valoir l’état de délabrement des finances publiques malmenées par la crise sanitaire. Aujourd’hui, Georges-Louis Bouchez et Egbert Lachaert, respectivement présidents des libéraux francophones et flamands,  plaident pour un seuil minimum de 20 ans de travail pour pouvoir bénéficier d’une pension minimum. « Notre philosophie, précise Bouchez, c’est que pour obtenir la pension minimale telle qu’on est en train de la fixer, il faut avoir bossé de façon effective. Il n’est donc pas exclu d’avoir deux niveaux de pension minimale. »

Cette sortie a l’heur de réconcilier les « bleus » du nord et du sud du pays. Récemment, le ministre Van Quickenborne – un libéral flamand – avait jugé que le président des libéraux francophones Georges-Louis Bouchez était plus « conservateur que libéral ». Ambiance.

Quant aux Verts du nord et du sud, ils rongent leur frein en espérant marquer des points dans la toujours hypothétique fermeture des centrales nucléaires en 2025. Réponse (possible) en mars prochain.

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