La tension grandit aux portes de l'UE
La tension grandit aux portes de l'UE
(ER) - Alors que le covid-19 est en net rebond en Europe où l'Espagne a dépassé la barre des 500.000 cas, le Vieux continent doit également faire face à une situation particulièrement délicate en Biélorussie mais aussi aux relations tendues entre la Turquie et la Grèce. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise et les députés ont fait part ce mardi de leur inquiétude face aux conflits croissants aux frontières de l'Union européenne.
Concernant la Biélorussie, Jean Asselborn (LSAP) a précisé que les 27 Etats membres de l'UE avaient décidé de sanctionner les responsables de la répression. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a notamment appelé les autorités à «la libération immédiate» des opposants politiques et rappelé qu'elle imposerait des sanctions «aux personnes responsables» des expiations dans le pays après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko.
Spectre du «no deal»
Autre source d'inquiétude: la situation tendue en Méditerranée orientale. Le ministre des Affaires étrangères et européennes a insisté sur «l'importance de créer un climat propice à un dialogue constructif entre la Grèce et la Turquie». Si Jean Asselborn en appelle à la «désescalade», certains députés ont insisté sur le fait que «l'UE devrait se montrer plus solidaire avec la Grèce» dans son différend avec son voisin turc.
Une réunion, programmée à la fin du mois de septembre entre les différents ministres des Affaires étrangères de l'UE, devrait à nouveau aborder ces problématiques tout comme l'après-Brexit. Britanniques et Européens reprennent ce mardi le huitième round de négociations sur les relations qu’ils entretiendront à partir du 1er janvier 2021.
Une situation qui devient de plus en plus ardue suite aux dernières déclarations du Premier ministre britannique Boris Johnson qui menace de claquer la porte mi-octobre et qui pourrait remettre en cause d'anciens engagements. Les négociations butent notamment sur la pêche et les conditions de concurrence équitable.
Boris Johnson a averti de son côté que faute de compromis d'ici au sommet européen du 15 octobre, il se satisferait d'un «no deal» malgré les risques de dégâts économiques. Un contexte cause quelques inquiétudes dans le chef des députés qui craignent notamment la fin de la période de transition pendant laquelle les règles européennes s'appliquent sur le sol britannique. «Il faudra tout mettre en œuvre pour éviter le retour d'une frontière physique en Irlande», a insisté Jean Asselborn.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
