La Sarre suivra-t-elle l'exemple de la Bavière?
La Sarre suivra-t-elle l'exemple de la Bavière?
Vendredi dernier, à l'heure de prolonger le dispositif sanitaire luxembourgeois jusqu'au 14 mars, Xavier Bettel avait évoqué la question des frontières. Plus serein de la réaction côté français ou belge qu'allemand, à dire vrai. Ainsi, le Premier ministre ne cachait pas que le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, ne cessait de joindre les autorités allemandes pour s'assurer que les mouvements entre le Grand-Duché et les Länder voisins resteraient possibles. «Jusqu'ici, nous avons trouvé beaucoup de compréhension.»
Vendredi, c'était gagné donc mais depuis l'Allemagne a choisi de rabaisser les barrières aux frontières avec la République tchèque et le Tyrol autrichien. La justification (contenir la diffusion des très contagieux variants du coronavirus) peut en effet laisser craindre pareille décision de ce côté-ci du pays. Et Xavier Bettel de rappeler que «ne pas autoriser les gens à venir au Luxembourg risque d'avoir des conséquences sanitaires graves en fait». Ce serait en effet, notamment, priver le pays d'une partie des salariés du secteur de la santé.
Un autre coup porté à la liberté de circulation dans l'espace Schengen, le Premier ministre libéral l'accepterait d'autant moins s'il se justifiait sur la communication transparente du Luxembourg sur la circulation des variants du covid sur son territoire. «Il ne faudrait pas que cette transparence nous coûte», regrettait déjà le chef du gouvernement.
Il est vrai que, courant 2020, en communiquant sur ses chiffres de dépistage le Luxembourg avait vu plusieurs Etats restreindre les autorisations de voyage à ses concitoyens. Fin août, les autorités luxembourgeoises avaient d'ailleurs choisi de retirer de leurs statistiques officielles les données concernant les frontaliers testés et dépistés positifs via le Large Scale Testing, cela afin de ne pas aggraver le bilan avec des cas ''non luxembourgeois".
Pour l'heure, il semble que le risque de fermeture d'une libre circulation affecte surtout la zone frontalière entre l'Allemagne et la Moselle. Département en prise avec une circulation préoccupante des nouvelles souches depuis plusieurs jours. «Il faut empêcher au mieux toute nouvelle intrusion», fait valoir le ministre de l'Intérieur du Bade-Wurtemberg.
A noter : même sur les zones où les frontières ont été fermées, le passage des frontaliers et des transporteurs disposant d'une attestation de test PCR négatif reste possible.
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