La riposte de l'Iran apparaît comme «mesurée»
La riposte de l'Iran apparaît comme «mesurée»
«Il semble que l'Iran ait apporté une réponse mesurée. D'ailleurs, les Américains n'ont pas riposté directement», a déclaré Jean Asselborn, le ministre des Affaires étrangères, à la suite des frappes iraniennes contre des bases abritant des soldats américains en Irak, mercredi. Ces tirs de missiles ont été déclenchés en représailles à l'assassinat par Washington du général Qassem Soleimani.
Interrogé par Deutschlandfunk, le ministre luxembourgeois a aussi indiqué que ni les Etats-Unis ni l'Iran n'avaient intérêt à déclencher un conflit militaire. Cette attaque a été qualifiée de «gifle en pleine face pour les Américains» par les Iraniens. Aux Etats-Unis, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, a répondu que l'Amérique et le monde ne pouvaient se permettre une guerre.
Pourtant, pour Jean Asselborn, la situation reste toutefois imprévisible au vu du manque de stratégie cohérente des Américains au Moyen-Orient. Il a par ailleurs indiqué que depuis que Donald Trump a accédé à la présidence des Etats-Unis, l'interprétation du droit international était devenu «très flexible».
Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE est programmée vendredi. Pour le Luxembourgeois, l'objectif principal sera de faire redescendre la tension entre les deux pays. «Nous, Européens, nous devons dire aux gens que nous ne déterminons pas l'agenda politique de Donald Trump. Nous n'avons pas non plus la capacité de freiner l'Iran dans ses réponses militaires. Nous ne sommes pas une puissance militaire. Mais je crois qu'à travers son histoire et sa culture, l'Europe peut être un partenaire à la fois pour l'Iran et, bien sûr, pour les Etats-Unis».
Jean Asselborn avait considéré le meurtre du général iranien Qassem Soleimani comme «quelque chose qui est très proche d'une erreur».
