La côte belge et l'Ardenne font le plein
La côte belge et l'Ardenne font le plein
De notre correspondant Max HELLEFF (Bruxelles) - Ce long week-end de Fête nationale a apporté une embellie aux vacanciers en dépit du rebond de la pandémie. Que ce soit dans les stations balnéaires de la mer du Nord ou en Ardenne, ils sont très nombreux à goûter aux plaisirs de l’été.
La côte fait depuis plusieurs jours le plein de touristes nationaux et étrangers, en veillant au respect des mesures sanitaires imposées par le coronavirus. Ostende a mis en place un système d'inscription par téléphone pour accéder aux plages les plus populaires. Quinze mille personnes maximum y sont ainsi autorisées chaque jour, en dépit de la vaste étendue des zones de sable fin.
Parmi les autres mesures prises - en cas de nécessité - le long de la «Reine des plages»: un double sens de circulation sur la digue et l'interdiction des cuistax. A Knokke, comme ailleurs sur le littoral, des caméras de surveillance ont été disposées à l'approche de la digue, donnant à la police la possibilité de refouler les automobilistes les jours de grande foule. Il est conseillé de vérifier à quelle affluence s'attendre sur le site lelittoral.be, puis de sélectionner sa destination.
Certaines stations n'ont plus rien à louer
Le 21 juillet, jour de Fête nationale, attire traditionnellement beaucoup de monde à la mer du Nord. Mais l'affluence constatée durant ce long week-end ne devrait pas se démentir tout au long de l'été. Nombreux sont les propriétaires de seconde résidence qui ont préféré occuper leur bien plutôt que de le louer et de partir au loin.
Une partie importante des Belges a choisi de passer l'été au pays, la crainte de rester coincé à l'étranger en raison de la pandémie étant la plus forte. Plusieurs virologues et épidémiologistes ont conseillé ces derniers mois à la population d'éviter de quitter la Belgique pour les vacances.
Les autorités ne les ont toutefois pas suivis à ce jour. Et si Pieter De Crem, le ministre fédéral de l'Intérieur, a déconseillé à son tour le week-end dernier de se rendre à l'étranger, il a été immédiatement recadré par la Première ministre Sophie Wilmès. Les autorités belges veulent clairement éviter de mettre de l'huile sur le feu et tenter de circonscrire au plus vite les nouveaux foyers de contamination avant d'en arriver, le cas échéant, à des mesures drastiques.
Le succès rencontré par les stations balnéaires de la mer du Nord croise celui de l'Ardenne où il devient également difficile de trouver un logement. Les grands sites touristiques et les parcs font le plein. A tel point que Pairi Daiza, pour prendre un exemple, s'est trouvé dans l'obligation de faire respecter manu militari les règles de distanciation sociale après que des images montrant ses allées bondées ont circulé sur les réseaux sociaux.
Tout n'est pas rose pour autant pour le tourisme belge. La moitié des hôtels bruxellois seulement sont ouverts, affichant un taux de fréquentation moyen de 12,5%. Le centre de la capitale de l'Europe est déserté par les touristes étrangers. 70% des travailleurs de l'Horeca sont toujours au chômage où les a plongés la pandémie. «C'est tout un pan de l'économie bruxelloise qui est en train de s'effondrer», s’inquiète Patrick Bontinck, le CEO de visit.brussels.
Ce choc en rappelle un autre: les attentats bruxellois du 22 mars 2016 avaient longuement écarté les touristes de la ville. Il avait fallu des trésors de communication et de séduction pour les y ramener récemment.
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