La contrebande de faux vaccins s'organise
La contrebande de faux vaccins s'organise
«Il est fortement déconseillé d'acheter ces vaccins dans la rue, en magasin ou en ligne.» C'est l'avertissement (incongru) que viennent d'adresser les autorités sanitaires belges à la population. Alors qu'Interpol avait déjà intercepté, à Paris, un réseau de fabrications de faux tests PCR dernièrement, des enquêteurs ont perçu les premiers signes d'un trafic de faux vaccins anti-covid dans le royaume voisin.
Aussi, la communication institutionnelle se voit-elle dans l'obligation de bien préciser que «les seuls vaccins sûrs et efficaces sont gratuits et administrés dans les centres de vaccination, les hôpitaux ou les maisons de retraite». Car il est clair que des flacons achetés à la va-vite ne sauraient garantir la même protection face au virus d'abord, mais pourraient surtout nuire à la santé de ceux qui s'en injecteraient le contenu non certifié.
Face à une épidémie qui gagne du terrain (5.000 nouveaux cas en un mois au Luxembourg) et les livraisons de ''vrais'' vaccins qui peinent à arriver de la part des trois laboratoires habilités, certains cèdent à la tentation de se procurer par eux-mêmes le sérum tant attendu. Mauvaise idée.
L'Europe enquête
Sans vouloir en révéler plus, mercredi, la coresponsable de la stratégie vaccination pour la Belgique, a révélé que les contrefaçons récupérées étaient «apparemment d'origine russe». Mais surtout, Sabine Stordeur a insisté sur le fait que toute injection anti-covid devait être faite par un professionnel de santé prêt à intervenir en cas de réaction allergique sévère, dans les 15 minutes suivant l'injection notamment.
Outre la Belgique, les autorités italiennes ont également identifié des cas de personnes vendant des vaccins contre le covid-19 en dehors du système de santé. De quoi inciter la présidente de la Commission européenne à signifier qu'accepter un vaccin sur le «marché noir» pouvait représenter un risque sanitaire incalculable. L'Office européen de lutte antifraude (OLAF) enquête déjà sur «les gens qui profitent des malheurs» et sur les ventes frauduleuses de vaccins en ligne, a indiqué Ursula von der Leyen.
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