L'UE négocie l'achat de plus de vaccins encore
L'UE négocie l'achat de plus de vaccins encore
Les Etats européens se retrouvant confrontés à la pression populaire sur la lenteur dans l'approvisionnement en vaccins anti-covid, c'est vers la Commission que les gouvernants se retournent désormais. Demandant à l'autorité chargée de centraliser en une commande globale les demandes de sérum de disposer de plus de possibilités vaccinales, et cela rapidement. Ainsi, l'Union européenne négocierait actuellement avec Pfizer Inc. et BioNTech SE un accord qui pourrait doubler leur approvisionnement en vaccins anti-covid.
Le nouveau contrat comprendrait 100 millions de doses, ainsi qu'une option pour 200 millions de doses supplémentaires. La question semble d'autant plus pressante que l'épidémie continue à faire de nombreuses infections et victimes en Europe. Au dernier bilan, l'Europe totalisait 589.554 décès liés à l'infection pour 27 millions de cas positifs dépistés.
Mais surtout, le Vieux Continent - via l'agence européenne des médicaments- tarde à valider d'autres compositions que celle agréée le 21 décembre dernier de la part des deux laboratoires Pfizer/BioNTech. Au mieux, les doses d'AstraZeneca Plc ne seront pas disponibles avant plusieurs semaines au plus tôt. Et encore si EMA rend un avis favorable, mercredi.
La tentative d'obtenir une plus grande quantité du vaccin Pfizer-BioNTech intervient moins d'une semaine après que les 27 États membres ont porté à 300 millions leur commande initiale (qui se limitait alors à 200 millions de doses). Si l'option du nouvel accord était exercée, elle porterait le nombre total de doses à 600 millions. Soit suffisamment pour vacciner les deux tiers de la population de l'Union sur la base d'un schéma à deux injections.
L'UE a signé par ailleurs des accords avec un certain nombre d'entreprises pharmaceutiques pour avoir accès à près de 2 milliards de doses.
Côté Luxembourg, officiellement, le pays s'en tient à la seule commande réalisée auprès de la Commission européenne. Mais dans un récent entretien à Paperjam, le Dr Jean-Claude Schmitt n'a pas caché que le pays avait «signalé à différentes firmes un intérêt pour éventuellement négocier un achat de doses supplémentaires de vaccin. Mais rien n’a été discuté ou signé». Autrement dit, la direction de la Santé traque elle aussi -discrètement- le moyen de s'approvisionner différemment que le circuit de la Commission.
Une certitude : pour l'heure, le Grand-Duché dispose de quoi procéder à la vaccination (1ère piqûre et rappel) pour 36.000 personnes. Il s'agit là de doses livrées par l'usine Pfizer, de Belgique, à l'instar de la première livraison réceptionnée le 26 décembre dernier.
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