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L'UE adopte des sanctions contre la police des moeurs
International 2 min. 17.10.2022
Répression en Iran

L'UE adopte des sanctions contre la police des moeurs

Réunis ce lundi au Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont adopté lundi des sanctions contre onze dirigeants iraniens.
Répression en Iran

L'UE adopte des sanctions contre la police des moeurs

Réunis ce lundi au Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont adopté lundi des sanctions contre onze dirigeants iraniens.
Photo: AFP
International 2 min. 17.10.2022
Répression en Iran

L'UE adopte des sanctions contre la police des moeurs

Onze dirigeants iraniens vont faire l'objet d'une interdiction de visa et d'un gel de leurs avoirs de la part de l'Union européenne.

(AFP) - Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont adopté lundi des sanctions contre la police des mœurs et onze dirigeants iraniens impliqués dans la répression des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.


A woman holds a protest placard during a demonstration, as they line up to cast a mock ballot in a mock referendum about a mock annexation of the Russian Embassy to Poland, in front of the Russian Embassy in Warsaw, Poland, on October 15, 2022. - Several NGOs hold a mock referendum on whether Poland should annex the Russian Embassy on October 15, 2022 in the Polish capital, where more than 1,000 people cast a mock ballot to protest against Russia�s invasion of Ukraine and recent annexation of four Ukrainian regions. (Photo by Wojtek RADWANSKI / AFP)
Les ministres des Affaires étrangères réunis à Luxembourg
Ce lundi, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne se réunissent à Luxembourg.

La liste des sanctions, publiée au Journal officiel de l'Union européenne, inclut 11 responsables iraniens, dont le ministre des Technologies de l'information et des communications, Issa Zarepour, et quatre entités, dont la police des mœurs.

Ils feront l'objet d'une interdiction de visa et d'un gel des avoirs de la part de l'UE.

Cette liste, qui avait été approuvée la semaine dernière par les ambassadeurs de l'UE à Bruxelles, comprend aussi le chef de la police des mœurs iranienne, Mohammad Rostami Cheshmeh Gachi.

Un incendie meurtrier

Le terme «police des mœurs (...) n'est pas vraiment approprié quand on voit les crimes qui sont commis là-bas», a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, à Luxembourg, où étaient réunis lundi les chefs de la diplomatie des Vingt-Sept.


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Fatemeh Khelghat, présidente de l'association Simourq, livre son regard sur les répressions en Iran et appelle les Européens à apporter leur soutien au peuple iranien.

La liste a été établie avant l'incendie à la prison d'Evine à Téhéran qui a fait morts et des dizaines de blessés. Des prisonniers politiques iraniens ainsi que des étrangers sont détenus dans cet établissement, dont l'universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah et l'Américain Siamak Namazi, qui sont en sécurité.

Fin septembre, l'Union européenne avait jugé «injustifiable et inacceptable» l'usage «généralisé et disproportionné de la force» contre les manifestants en Iran après la mort de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne de 22 ans qui était détenue par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire qui impose notamment le port du voile aux femmes.

«Nous ne voulons pas fermer les yeux»

Son décès a déclenché un vaste mouvement de contestation contre le régime des mollahs, dont des Iraniennes, beaucoup tête nue, ont été à l'avant-garde.


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Le château d'eau du Ban de Gasperich sera illuminé ce mercredi soir.

«Lorsque vous voyez ces terribles images de l'incendie de la prison, lorsque vous voyez que des personnes pacifiques, des femmes, des hommes et, de plus en plus, des jeunes et des écoliers continuent d'être brutalement battus, nous ne pouvons pas et ne voulons pas fermer les yeux sur cette situation», a déclaré Mme Baerbock.

Son homologue suédois, Anne Linde, a déclaré que les sanctions visaient «les responsables de la répression des manifestations pacifiques et surtout du meurtre de plusieurs femmes».

Les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada ont déjà annoncé leurs propres sanctions contre l'Iran pour ces violations des droits humains.

Téhéran a, de son côté, accusé Washington de fomenter ces manifestations.


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