L'UE accélère ses programmes de vaccination
L'UE accélère ses programmes de vaccination
(AFP) - Face aux critiques que suscite la lenteur des campagnes de vaccination sur le continent, l'Europe prépare l'autorisation prochaine dans l'UE d'un troisième vaccin, celui d'AstraZeneca/Oxford, après ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna. L'Agence européenne des médicaments (EMA), mise sous pression par les Etats membres, a fait savoir vendredi qu'une décision sur ce vaccin pourrait être prise fin janvier.
La Commission européenne a annoncé vendredi avoir commandé 200 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech, avec une option pour 100 millions de plus, soit un total de 600 millions de doses. Elles commenceront à être livrées au deuxième trimestre 2021. Avec les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna, «nous nous sommes déjà assurés d'une quantité de doses qui nous permet de vacciner 380 millions d'Européens, c'est plus de 80% de la population, et d'autres vaccins vont suivre dans les semaines et les mois à venir», s'est réjouie la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
La propagation rapide de nouveaux variants du coronavirus inquiète, les vaccins, conçus dans un temps record, n'étant toujours pas déployés à grande échelle. Signe rassurant, le vaccin BioNTech/Pfizer semble efficace contre une «mutation clé» des variants britannique et sud-africain du coronavirus, a fait savoir le laboratoire BioNTech. Et avec des seringues adéquates, il est possible d'extraire six doses par flacon du vaccin Pfizer/BioNTech, contre cinq doses actuelles, augmentant ainsi la capacité d'utilisation des vaccins déjà commandés, a fait savoir l'EMA.
Le Royaume-Uni, le pays d'Europe le plus endeuillé par l'épidémie avec plus de 78.000 morts, a aussi élargi sa panoplie de lutte contre le Covid-19 en approuvant vendredi le vaccin Moderna, après ceux de Pfizer et d'Astra-Zeneca. L'horloge tourne et le maire de Londres a averti que les hôpitaux étaient menacés d'être submergés. «La situation à Londres est maintenant critique, avec une propagation du virus hors de contrôle», a reconnu Sadiq Khan, qui a décrété vendredi un état d'«incident majeur», impliquant une réponse coordonnée des services publics.
Pour les pays occidentaux, les vaccins sont le principal espoir de sortir de la pandémie, qui continue de se propager avec près d'1,9 million de personnes ayant péri dans le monde et 87 millions de cas confirmés.
